Emploi : le gouvernement envisage de priver les salariés d'allocations chômage en cas d'abandon de poste
Le gouvernement souhaite durcir les conditions d'accès aux allocations chômage. En cas de licenciement pour abandon de poste, les salariés pourraient se voir privés d'indemnisation.
Jeudi 29 septembre, il est encore possible d'abandonner son poste, mais de toucher des allocations chômage. Cependant, cette possibilité pourrait disparaître. "Il y a effectivement une faille", affirme Olivier Dussopt, ministre du Travail, du plein emploi et de l'insertion. Le gouvernement pourrait durcir les conditions d'indemnisation du chômage en cas de licenciement pour abandon de poste. En effet, il serait un moyen déguisé de mettre fin à un contrat, car il comporte des avantages.
Les syndicats dénoncent une atteinte au droit du travail
En cas d'abandon de poste, le salarié peut toucher des allocations chômage, comme lors d'une rupture conventionnelle, ce qui n'est pas le cas dans la plupart des démissions. L'abandon de poste deviendrait un moyen détourné de rupture à l'amiable, moins chère pour l'employeur. "Dans les petites entreprises, on n'a pas l'argent pour payer l'indemnité de rupture conventionnelle", explique Me Michèle Bauer, avocate spécialisée en droit du travail. De leur côté, les syndicats dénoncent une nouvelle atteinte au droit du travail.
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