Emploi : ces chômeurs français qui vont travailler en Allemagne

Passer la frontière pour aller travailler : le quotidien de nombreux Français. Par choix ou par contrainte, ils seraient près de 50 000 à se rendre tous les jours en Allemagne. Parmi les plus gros employeurs, ce parc d'attractions à une heure de Strasbourg (Bas-Rhin). Il emploie près de 4 000 personnes, dont un quart de Français. Aujourd'hui, c'est justement une journée de recrutement avant la réouverture du parc. Et les candidats sont nombreux : 400 postes sont à pourvoir, avec une condition indispensable. À 54 ans et après la fin d'un contrat aidé en France, Jean-Luc Mutzig attend beaucoup de cet entretien, le premier depuis longtemps. S'il obtient une promesse d'embauche, il pourra suivre ces cours d'allemand. Un moyen de prendre confiance en soi avant d'être confronté à la clientèle.

Un service gagnant-gagnant

Si le parc s'investit autant dans la formation de ses futurs salariés, c'est qu'ils sont une main-d'œuvre indispensable pour faire tourner les attractions. Un vivier quasiment introuvable en Allemagne, avec 2,5% de chômage dans les environs. Et cela fait les affaires de Pôle emploi, qui a même créé un poste spécifique pour gérer ces offres transfrontalières. Des emplois frontaliers qui leur sont directement transmis par l'agence Pôle emploi allemande. Et l'objectif est de fidéliser les salariés en leur confiant des responsabilités. L'an passé, près de 1 000 demandeurs d'emploi auraient trouvé un travail outre-Rhin grâce au service de placement transfrontalier.