Chômage : le gouvernement met la pression sur les partenaires sociaux
En moins de 24 heures, deux ministres ont évoqué l'hypothèse de la dégressivité des allocations chômage. Le sujet ne fait pas l'unanimité.
Cette phrase est passée inaperçue. Pourtant, le 18 janvier dernier, François Hollande avait préparé les esprits à une diminution progressive des allocations chômage. "Je rappelle qu'en France, la durée d'indemnisation est la plus longue d'Europe. Mais la durée de formation des chômeurs est la plus courte. C'est ce qu'il faut changer", avait-il déclaré.
Aujourd'hui, lorsqu'un salarié perd son emploi, il est indemnisé pendant deux ans s'il a moins de 50 ans et trois ans pour les plus de 50 ans. Les allocations représentent 57 à 75% du salaire brut et ne varient pas. Leur possible dégressivité inquiète déjà les principaux concernés. "On a besoin de ça pour vivre", explique un bénéficiaire.
Passage en force ?
La dégressivité des allocations avait déjà été mise en place en 1992, puis abandonnée en 2001. Les syndicats redoutent un surplus de précarité. Pour le patronat, c'est une solution rentable. Syndicats et patronat doivent se mettre d'accord sur les règles d'indemnisation de l'assurance chômage autour du 20 février. S'il n'y a pas d'accord, le gouvernement a prévenu : il passera en force.
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