Canicule : "Pas de signal d’alerte venant des établissements de santé", rassure Agnès Buzyn
Lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, est revenue sur l’épisode caniculaire. La ministre du Travail a, elle, été interpellée au sujet de la réforme de l’assurance-chômage.
Après avoir communiqué à la sortie du Conseil des ministres sur le plan canicule, Agnès Buzyn a réagi une nouvelle fois sur la vague de chaleur qui frappe la France. Interpellée lors des questions au gouvernement du 25 juin par Patricia Schillinger, sénatrice LREM du Haut-Rhin, la ministre des Solidarités et de la Santé rassure en expliquant que, "pour l’instant, nous n’avons pas de signal d’alerte venant des établissements de santé".
"J’ai réuni il y a dix jours l’ensemble des ministres concernés afin de m’assurer que le plan canicule puisse être déployé, rappelle-t-elle […] pour vérifier que les consignes étaient connues de tous. Et dès le déclenchement de la vigilance orange, nous avons pu les mettre en œuvre sur les lieux de vie".
Sur les lieux de travail, dans le BTP et dans les services de restauration, la ministre souhaite "des horaires aménagés et des lieux de rafraîchissements". "Nous favorisons également le télétravail", indique-t-elle.
"Aussi, nous travaillons avec toutes les associations de lutte contre la précarité pour augmenter le nombre des maraudes et augmenter les plages d’ouvertures des centres d’hébergement de jour". Agnès Buzyn rappelle également que Julien Denormandie a fait ouvrir des espaces pour permettre aux personnes de se rafraîchir dans la nuit. "Plusieurs centaines en région parisienne et à Lyon", indique la ministre.
Les personnes les plus sensibles, les enfants et les personnes âgées, ne sont bien évidemment pas oubliées par le plan canicule. "Que ce soit dans les crèches, ou nous disposons de consignes adaptées, mais également dans l’Éducation nationale, où Jean-Michel Blanquer a fait passer toutes les consignes aux professeurs des écoles, des collèges et des lycées pour prendre soin des jeunes et éviter qu’ils ne soient exposés à la chaleur dans la journée", explique la ministre.
"Les établissements médico-sociaux sont également informés. Les plans bleus existent dans les EHPAD depuis 2003 et toutes les consignes sont très bien connues des personnels. Nous suivons chaque jour via les agences régionales de santé les hôpitaux qui seraient en tension de façon à pouvoir les accompagner".
"Vous avez fait le choix de passer en force la réforme de l’assurance-chômage", déplorte une sénatrice LR
Ce mardi, les syndicats se sont rassemblés devant le ministère du Travail pour manifester leur mécontentement vis-à-vis de la réforme de l’assurance-chômage, dévoilée le 18 juin dernier et qui sera mise en place par décret. Une réforme contestée, tant sur le fond que sur la forme : "Vous avez fait le choix de passer en force la réforme de l’assurance-chômage", a lancé la sénatrice LR de l’Isère à l’adresse de la ministre du Travail, lors des questions au gouvernement du Sénat. Une "position" gouvernementale qui, comme le rappelle Frédérique Puissat, aurait été motivée, selon l’exécutif, par une absence d’accord entre les partenaires sociaux. Deux accords avaient pourtant été trouvés : l’un en mars 2017 qui portait sur les contrats cours et sur la gestion de la dette, lorsque Emmanuel Macron était ministre de l’Economie, et l’autre en février 2018, souligne la parlementaire, avant d’interpeller Muriel Pénicaud : "Me le confirmer-vous ?"
"Au mois de septembre dernier, nous nous sommes concertés avec les partenaires sociaux pour définir la lettre de cadrage. Ils ont eu quatre mois pour négocier et ils ont demandé un cinquième mois, que le Premier ministre leur a accordé. Ils ont vu qu'au bout de cinq mois qu’ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord", estime pour sa part la ministre du Travail. Et d’ajouter : "Si au bout de cinq mois, les partenaires sociaux ne définissent pas les règles, c’est à l'Etat se prendre ses responsabilités, ce qu’il a fait." Elle assure même avoir été conciliante : "Dès le mois de février nous aurions pu prendre un décret, nous ne l’avons pas pris car nous avons continué les discussions."
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