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Assurance chômage : la réforme "dégrade considérablement les droits des chômeurs"

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Assurance chômage : la réforme "dégrade considérablement les droits des chômeurs"
Assurance chômage : la réforme "dégrade considérablement les droits des chômeurs" Assurance chômage : la réforme "dégrade considérablement les droits des chômeurs" (France 3)
Article rédigé par France 3
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Le journaliste Etienne Lefebvre et l'économiste Christophe Ramaux débattent, dans le Soir 3, de la réforme de l'assurance chômage présenté par le gouvernement mardi 18 juin.

"Ce n'est pas un big bang. On va garder un des systèmes les plus protecteurs d'Europe" après cette réforme de l'assurance chômage présentée par le gouvernement mardi 18 juin, estime Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos.

"Le gouvernement dégrade considérablement les droits des chômeurs. Il faudra cotiser plus. Le calcul des indemnités était sur une base journalière, maintenant c'est calculé sur une base mensuelle. 200 000 chômeurs devraient en pâtir", s'insurge Christophe Ramaux, professeur d'économie à la Sorbonne.

Les cadres qui gagnent plus de 4 500 euros par mois verront leur indemnisation réduite de 30% à partir du septième mois. Un plancher d'indemnisation de 2 261 euros net est néanmoins prévu pour ceux qui touchent une indemnité inférieure à 3 200 euros. "Les cadres sont les grands perdants. Le plancher d'indemnisation est trop bas", selon le journaliste.

Objectif "réalisable", mais "stupide"

"Les cadres apportent 40% des ressources de l'Unedic, ils apportent beaucoup plus qu'ils ne coûtent", note Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.

"Concernant la dette, il n'y en a plus si on enlève la contribution de Pôle Emploi à l'ex-ANPE et les pays frontaliers comme la Suisse nous doivent 5,5 milliards d'euros sur les dix dernières années", souligne-t-il.

L'objectif du gouvernement d'économiser 3,4 milliards d'euros est "réalisable", selon Étienne Lefebvre. "C’est stupide, car cette somme se retrouve dans la consommation, ça tire l'économie", conclut Christophe Ramaux.

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