: Vidéo Le rapport au travail : à la recherche de l’épanouissement professionnel

“Dans une entreprise, il y a un homme qui travaille depuis 25 ans ici et un autre depuis 2 ans à fond et qui dans deux ans part faire le tour du monde avec sa copine : ce qu'on peut remarquer, c'est que dans le premier cas, le travail est une finalité, dans le deuxième cas, le travail est un moyen pour s'épanouir dans l'existence. Mais qui est-ce qui donne le plus de sens à son travail? Ce n'est pas le premier, paradoxalement, c'est le deuxième”. Julia de Funès, docteure en philosophie, explique, à travers cet exemple, que considérer le travail comme ayant un sens en tant que tel est un "non-sens". 

Le travail, un moyen pour s’épanouir 

Pour Julia de Funès, le travail ne peut plus être pensé comme une valeur morale en tant que tel car la valeur morale, c'est vouloir la chose pour elle-même. Le travail est plutôt un moyen, au service de l’existence qu'on redéplace pour s’épanouir et s’enrichir dans le cadre professionnel. “Le but de la vie, c'est vraiment la vie et plus du tout le travail. Et donc ça, c'est une très bonne nouvelle”, ajoute Julia de Funès. 

La docteure en philosophie soulève également un phénomène : la recherche de sens dans certaines professions intellectuelles. “Beaucoup de personnes quittent tout, alors qu'elles ont des très beaux métiers, des belles formations, des belles rémunérations, et la plupart du temps, c'est toujours pour la même chose : soit un métier manuel, soit un métier relationnel, c'est-à-dire où il y a de la matière concrète et où on voit immédiatement le sens, la finalité, de manière concrète et tangible, de ce qu'on est en train d'entreprendre”, souligne-t-elle. Julia de Funès constate dans le travail et plus généralement dans notre quotidien, une libération de toutes les sphères de notre société. “Il y a un fort mouvement d'individualisation, d'autonomisation et contre lequel il est vain, à mon sens, de lutter”.