Istanbul : des ouvriers du textile impayés
Cachant des étiquettes dans les vêtements du magasin Zara, ils veulent faire réagir les clients et leur ancien employeur.
Des étiquettes ont été retrouvées ce 3 novembre, cachées sur des vêtements du magasin Zara d’Istanbul.
Dessus, les clients pouvaient y lire : « J’ai fabriqué l’article que vous vous apprêtez à acheter mais je n’ai pas été payé pour ! ».
Mauvaises conditions de travail
Ce n’est pas la première fois que des ouvriers du textile utilisent cette technique pour faire entendre leurs mauvaises conditions de travail. Déjà en 2011 et 2014, Primark était accusée de malmener ses travailleurs à l’étranger. Des étiquettes cousues de messages avaient aussi été laissées en magasin : « forcé à travailler d’épuisantes heures », « conditions dégradantes, main-d’œuvre exploitée ».
Les anciens ouvriers qui ont laissé les messages dans le magasin Zara travaillaient pour Bravo Tekstil, un sous-traitant des grandes enseignes Zara, Mango et Next.
« Nous ne recevions jamais nos salaires à temps » témoigne une ancienne ouvrière.
En juillet 2016, l’usine a brutalement fermé, en une nuit, licenciant plus de 150 employés.
Vers un accord pour les travailleurs ?
Ces anciens ouvriers, en colère, n’ont toujours pas été payés de leurs trois derniers mois de salaires, ni des primes d’ancienneté.
Ils ont mis en ligne une pétition afin de faire pression sur la firme, et tentent de pousser les gens à acheter plus responsable.
Le groupe Inditex, propriétaire de Zara a indiqué : « A ce jour, la fédération syndicale internationale IndustriALL, avec l’aide d’Inditex, est en train de négocier avec son organisation syndicale locale en Turquie dans le but de trouver un accord. Ce fond couvrirait des salaires non rémunérés, des indemnités compensatoires, des congés inutilisées et des indemnités de licenciement des travailleurs (…). Le groupe est déterminé à trouver une solution rapide pour tous les travailleurs touchés ».
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