Hérault : le ras-le-bol des policiers
Des dizaines de policiers de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales se sont mis en arrêt maladie depuis mardi 21 février. Ils protestent contre le rythme de travail effréné de la profession.
Ils affirment souffrir d'un burn-out. 150 professionnels des services de police ont saisi la médecine du travail. Un des policiers raconte son quotidien à France 2, sous le couvert de l'anonymat : "Psychologiquement et mentalement, on a l'impression d'être arrivé au bout [...] On fait un travail difficile et dangereux, qui demande du sang-froid et un équilibre psychologique, parce que si on n'est pas bien dans notre vie privée, on ne peut pas être bien dans notre vie professionnelle", raconte le policier.
Un manque d'effectif
Les professionnels en arrêt maladie sont essentiellement des équipes de Service Secours qui répondent aux appels du "17". Les policiers sont sous tension et réclament une nouvelle organisation du travail. Ils proposent de travailler une heure et demie de plus par jour, en échange d'obtenir un week-end libre sur deux. Une mesure qui ne pourrait s'appliquer qu'en septembre 2017 selon la Préfecture, faute d'effectif. Pour les policiers, il est difficile, voire impossible, de continuer à travailler en flux tendu pour six mois de plus. En France, une trentaine de villes expérimentent déjà la mesure proposée par les policiers. Les résultats sont encourageants : moins d'arrêts maladie et des policiers plus motivés sur le terrain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.