France Telecom : le procès du harcèlement au travail
Le procès France Telecom est un procès emblématique du harcèlement au travail. Au total, 19 personnes s'étaient donné la mort il y a dix ans. Les familles des victimes sont soulagées après le réquisitoire.
Ce sont des réquisitions exceptionnelles et une première pour une entreprise du CAC 40. Les procureurs ont réclamé des peines maximales dans le procès France Telecom à l'encontre des principaux dirigeants pour harcèlement moral, 75 000 d'amende pour France Telecom et un an de prison pour les dirigeants. "Chaque pièce du dossier a été analysée, la démonstration a été faite d'une politique qui a été conçue au plus haut niveau et qui avait pour objectif de déstabiliser les gens", rappelle maître Sylvie Topaloff, avocate de la partie civile.
19 suicides et 12 tentatives
Du côté de la défense, on fustige les réquisitions et on nie la responsabilité des prévenus. "Encore faut-il qu'on puisse retenir une responsabilité pénale personnelle, dans les agissements personnels des uns et des autres et les procureurs ont fait l'impasse sur cette démonstration-là", a tancé maître Patrick Maisonneuve, avocat de l'un des prévenus. À la fin des années 2000, le mode de gestion aurait provoqué 19 suicides, 12 tentatives et de nombreuses dépressions. France Telecom avait fait pression sur ses salariés. Pour les parties civiles, c'est un procès social. Les victimes veulent qu'il serve d'exemple.
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