France Télécom devant la justice
C'est un procès inédit qui s'ouvre lundi 6 mai à Paris. Orange (ex-France Télécom) et six autres prévenus vont être jugés pour harcèlement moral. Il y a dix ans, 19 personnes s'étaient suicidées. Le procès devrait durer deux mois.
Au pied du tribunal correctionnel de Paris, les salariés se taisent pour rendre hommage à leurs anciens collègues de France Télécom décédés, en raison de leur travail. Tout le monde se souvient du climat qui régnait à l'époque dans l'entreprise en pleine restructuration. "J'avais un métier intéressant, et, du jour au lendemain, je me suis retrouvée devant des casiers de tri, et puis après sans rien", déplore Josiane, une ancienne salariée de France Télécom.
Des suppressions d'emplois brutales
En 2009, le PDG d'Orange arrive sous les sifflets du personnel, excédé par les suicides qui se multiplient dans l'entreprise. Trois ans plus tôt, Didier Lombard a décidé de supprimer 22 000 emplois sans passer par un plan social. France Télécom choisit donc de pousser les salariés à partir. Dans un secteur en pleine révolution numérique, France Télécom avait pris du retard. Pour gérer cette crise, l'entreprise a-t-elle mis en place délibérément une politique de harcèlement moral ? Les juges devront trancher.
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