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Asthme, rhinite, urticaire... les décolorants pour cheveux sont dangereux pour la santé, selon l'Anses

L'Agence nationale de sécurité sanitaire publie une note, mercredi, dans laquelle, elle alerte sur les persulfates qui se trouvent dans les décolorants.

Article rédigé par franceinfo - Emmanuel Grabey
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une décoloration de cheveux réalisée dans un salon de coiffure (illustration). (FOLIO IMAGES / FOLIO / FOLIO IMAGES RF)

Soyez prudents si vous utilisez des décolorants pour cheveux, surtout si vous êtes un professionnel de la coiffure. Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, les principes actifs de ces décolorants, les persulfates, sont dangereux pour la santé. L'agence publie mercredi 12 juin une note qui compile ses expertises sur ces produits. Plus de 1 000 cas de pathologies professionnelles ont été recensés entre 2001 et 2015 : asthme, dermatite allergique, rhinite, urticaire ou encore choc anaphylactique.

Les coiffeurs très exposés

Dans plus de 90% des cas recensés, les coiffeurs en sont victimes. "On voit rarement son coiffeur avec des gants et un masque", regrette Matthieu Schuler. Le directeur de l'évaluation des risques à l'Anses recommande "de réduire au maximum l'exposition des professionnels. Au-delà du fait que cela affecte leur santé, cela peut aussi les obliger à des reconversions professionnelles".

Pour les particuliers le risque est moindre, car l'exposition est moins fréquente. Seuls quelques cas ont été recensés. Malgré cela, l'Anses recommande de se protéger. Encore faut-il savoir quels produits présentent des risques. "Cette information devrait être obligatoirement appliquée sur les produits en question, ajoute Matthieu Schuler. Aujourd'hui, réglementairement, il n'y a pas d'obligation en ce qui concerne les produits de décoloration pour les cheveux." 

Améliorer la réglementation

L'Anses est donc favorable à un étiquetage, mais aussi à des restrictions d'utilisation : "Il pourrait y avoir une analyse scientifique et technique qui dirait jusqu'à quel niveau ces produits ne représentent pas de risque. Ce travail technique pourrait permettre de dire dans quelles conditions ces produits peuvent être utilisés de manière sure."  Une réglementation qui devrait être appliquée à l'échelle européenne. Des données similaires à celles de l'Anses ont été relevées au Royaume-Uni, au Danemark, aux Pays-Bas, ou encore en Allemagne.

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