Le marché de l'emploi dans l'immobilier en Chine
Destination Shanghai, où un ami d'enfance accueille ce sympathique toulousain. Grâce au réseau des expatriés, il se lance comme agent immobilier. Bonne pioche !
Un changement de vie radical
Pourquoi quitter le soleil du sud-ouest pour la côte est de la Chine ? Réponse : pour saisir sa chance. Diplôme du bac en poche et niveau de BTS force de vente, Jean-Charles sent qu'un changement de vie radical lui serait bénéfique. Ça tombe bien, son ami d'enfance, à Shanghai depuis de nombreuses années, lui fait des appels du pied. C'est décidé, cap sur la Chine !A son arrivée, le programme est de découvrir la ville. Et porter une attention plus particulière pour Maoming Lu (la rue Maoming), au sud de l'ancienne concession française. Le vendredi et le samedi soir, dans ce quartier de la Chine les trottoirs de Maoming n'ont rien à envier à ceux de Londres à la sortie des pubs. C'est la rue des expatriés, où les bars poussent comme des champignons, où l'on sort et où l'on fait des rencontres. Et passer un week-end à Maoming Lu peut parfois s'avérer plus efficace qu'une networking party (lire le portrait de Boon).
D'un petit boulot au premier job
Une amie chinoise lui propose de jouer les intermédiaires pour le compte d'une agence immobilière. Shanghai sait vous rendre très pragmatique et Jean-Charles ne fait pas exception. Son réseau ainsi que cette première semi proposition d'emploi en Chine, lui permettent de se positionner sur le marché de l'immobilier. Il propose ses services comme agent spécialisé dans la clientèle étrangère. Les Français vont constituer son "fonds de placement". Et ça marche !Première expérience d'un mois dans une société, très vite Jean-Charles apprend à se vendre et se décide à démarcher de plus grosses entreprises, en négociant ses conditions d'embauche. Après 4 entretiens, et bien que ne parlant pas chinois, Charlie - son nouveau surnom - décroche son premier vrai contrat avec la société Shanghai Super City.
Une évolution à la chinoise
Rien ne semble ébranler son enthousiasme. "C'est un peu comme aux Etats-Unis, tu progresses en fonction de ce que tu réalises et non en fonction de tes diplômes". Le problème de la langue ? Avec une clientèle presque exclusivement française et de nombreux collègues bilingues anglais / chinois, il ne se pose pas vraiment. D'autant que, selon lui, les liens hiérarchiques sont beaucoup moins sensibles qu'ailleurs : "je m'adresse à mes supérieurs comme à des amis".Après 4 ans de bons et loyaux services en Chine, Charlie n'est pas prêt de quitter Shanghai Super City - il vient même de refuser une proposition d'une agence immobilière américaine - ni à revenir en France. "J'ai un niveau et une qualité de vie nettement supérieur à celui que j'aurai pu avoir en France, même à poste égal".
Publié le 03/02/2010
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