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Vidéo "Que M. Macron nous écoute, et qu'il vive comme on vit pendant six mois" : le ras-le-bol d'une retraitée

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Envoyé spécial. "Que M. Macron vive comme on vit pendant six mois ! Après, ils nous comprendra mieux" : le ras-le-bol d'une retraitée
Envoyé spécial. "Que M. Macron nous écoute, et qu'il vive comme on vit pendant six mois" : le ras-le-bol d'une retraitée Envoyé spécial. "Que M. Macron vive comme on vit pendant six mois ! Après, ils nous comprendra mieux" : le ras-le-bol d'une retraitée (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Josiane, retraitée, aurait bien aimé offrir un bon restaurant à son mari pour ses 70 ans. Mais les seules fois où elle va au restaurant, c'est pour y travailler. Extrait d'un reportage d'"Envoyé spécial" sur ceux qui vivent "à l'euro près".

Josiane, ancienne ouvrière et intérimaire, et Daniel, ancien soudeur, sont tous les deux retraités. En ce début de mois, leurs pensions viennent d'être versées. Ensemble, ils touchent 2 072,22 euros par mois. Une fois déduits tous les frais fixes du ménage, notamment le crédit de la maison et les impôts, il leur reste 319,08 euros pour vivre...

"Ça nous bouffe la vie et on s'engueule, parce que problèmes d'argent, automatiquement [égale] problèmes dans le ménage, proteste Josiane. Donc maintenant, j'aimerais bien qu'il y ait quelque chose qui se passe et que M. Macron nous écoute. Qu'ils prennent six mois, c'est pas beaucoup six mois dans une vie, et qu'ils vivent comme on vit ! Après, peut-être qu'ils nous comprendront mieux."

La retraite au travail

Josiane, retraitée, n'a pas droit au repos. Pour compléter ses maigres ressources, elle part tous les jours travailler. Cinq heures par semaine, elle s'occupe de l'entretien dans un restaurant de Charleville-Mézières, la ville voisine. "Des fois, j'en ai plus qu'assez, soupire-t-elle. L'argent, on dit que ça ne fait pas le bonheur, moi, je dis qu'il y contribue. J'aurais aimé me faire un bon restaurant avec mon mari, pour ses 70 ans. Je ne peux même pas offrir ça à mon chéri... et j'en ai marre."

Désormais, les seules fois où Josiane va au restaurant, c'est pour y travailler. Une drôle de retraite, seau et produits d'entretien à la main, qui lui permet d'ajouter 170 euros à sa pension. Et de bénéficier de la mutuelle de son employeur, bien moins coûteuse : 14 euros sur son salaire, au lieu de la centaine d'euros mensuels qu'elle paierait en tant que retraitée. Ce qui lui fait gagner "960 euros à l'année".

Extrait de "A l'euro près", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 31 janvier 2019.

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