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Vidéo Avec sa petite retraite, Annie fait les boutiques... quand elles sont fermées

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Envoyé spécial. Avec sa petite retraite, Annie fait les boutiques... quand elles sont fermées
Envoyé spécial. Avec sa petite retraite, Annie fait les boutiques... quand elles sont fermées Envoyé spécial. Avec sa petite retraite, Annie fait les boutiques... quand elles sont fermées (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Alors que le 5 décembre 2019, une mobilisation est prévue contre la réforme des retraites, "Envoyé spécial" se penche sur le quotidien difficile de nombreux retraités. Tous les jours, il leur faut compter chaque euro, et oublier les petits plaisirs. Reste le lèche-vitrines, ça ne coûte rien...

Une fois ses factures acquittées, il lui reste à vivre pour le mois... 251,64 euros. Depuis qu'elle est à la retraite, c'est comme si la vie d'Annie s'était réduite à l'essentiel : manger tous les jours et profiter de l'appartement où elle vit depuis dix-huit ans et qu'elle n'a pas fini de payer.

Elle reçoit l'équipe d'"Envoyé spécial" dans ce logement qui est sa fierté, sa "fortune". "C'est ce qui me reste d'une vie... antérieure, on va dire." Elle passe beaucoup de temps chaque jour à en prendre soin : Annie dit se ressourcer avec le ménage, la décoration. "La satisfaction de la propreté, en fait, confie-t-elle, c'est comme si je lavais mon existence."

"Comment il peut y avoir un tel décalage ?"

Il y a bien une sortie qu'Annie s'autorise de temps en temps – et qui ne lui coûte rien. A la nuit tombée, elle va faire les boutiques... quand elles sont fermées. Dans cette vitrine, le manteau dont elle rêverait. Mais à 545 euros, "c'est pas la peine". Pour elle, un achat de 70 ou même 50 euros est un problème. 

La retraitée raconte sa dernière visite – de cinq minutes – aux Galeries Lafayette. Et son ébahissement devant cette cliente qui a fait, en quelques minutes, 1 000 euros d'achat. "Et moi, je regarde...", dit Annie, qui se sent "comme une enfant devant une vitrine de jouets." "Comment on peut dépenser autant d'argent ?" se demande-t-elle. Devant cette femme "très à l'aise", ce n'est "même pas de l'envie" qui lui vient, insiste-t-elle, mais plutôt cette question : "Comment il peut y avoir un tel décalage ?"

Extrait de "Ma vie de retraité", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 28 novembre 2019.

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