Réforme des retraites : qui sont les potentiels gagnants et perdants ?
Lundi 26 août, Emmanuel Macron a laissé entendre, dans le JT du 20H de France 2, qu'il souhaiterait se baser sur la durée de cotisation et non sur l'âge pivot de 64 ans préconisé dans le rapport Delevoye. Camille Guttin en plateau détaille différents cas de figure.
Alors que la nouvelle réforme des retraites doit voir le jour au cours du dernier trimestre 2019, Emmanuel Macron a donné un nouveau virage à ce sujet brulant de la rentrée sociale. Le chef de l'État a annoncé lundi 26 août, dans le JT du 20H de France 2, vouloir se baser sur la durée de cotisation et non sur l'âge pivot de 64 ans pour toucher une retraite à taux plein. "Si on prend l'exemple d'une femme qui a commencé à travailler tôt, à peu près à l'âge de 20 ans, avec le système actuel, un allongement de la durée de cotisation à 43 années est déjà prévu. Elle aura donc sa retraite à taux plein à 63 ans. Une retraite aux alentours de 1800€ par mois", décrypte Camille Guttin. "Avec le système de l'âge pivot, pour avoir sa retraite complète, elle devra partir à 64 ans, l'âge pivot donc, pour toucher à peu près la même chose. Du coup, avec un abandon de cet âge pivot comme le souhaite le président, elle est donc gagnante", ajoute la journaliste.
Les diplômés, grands perdants de l'âge pivot
Cependant, les actifs qui arrivent tardivement sur le marché du travail devront partir à la retraite plus tard pour pouvoir bénéficier d'un taux plein. "Prenons un cadre diplômé qui a commencé sa carrière autour de 24 ans. Avec le système en vigueur, il cotisera pendant 43 ans. Il part donc à la retraite à 67 ans. Une retraite d'environ 3010 € par mois. Dans le système de l'âge pivot, s’il veut vraiment partir à l'âge de 64 ans, il touchera que 2800 € par mois" conclut la journaliste.
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