Cet article date de plus de cinq ans.

Réforme des retraites : "Ma porte est ouverte, ma main est tendue" déclare Edouard Philippe

Publié
Temps de lecture : 3min - vidéo : 4min
Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Lors des questions au gouvernement au Sénat, le Premier ministre a voulu se montrer rassurant et ouvert à la concertation, après avoir annoncé les principaux points de la réforme des retraites un peu plus tôt. Interpellé sur l’instauration d’un service minimum garanti, il s'est dit déterminé à compléter les dispositions en matière de continuité du service public. 

Après avoir annoncé les principales mesures de la réforme des retraites un peu plus tôt dans la journée, le Premier ministre Edouard Philippe les a défendus devant les sénateurs.

"Nous souhaitons substituer à ces 42 régimes existants, un seul régime qui permettrait que chaque euro cotisé par n’importe quel Française ou Français (…) puisse produire le même effet et ouvrir les mêmes droits" a-t-il expliqué. "C’est donc une refondation d’ensemble que nous proposons".

Le Premier ministre a martelé qu’il était nécessaire de travailler plus longtemps : "Il faut évidemment le faire de façon la moins brutale possible ; le faire en respectant les choix de vie de nos concitoyens (…) mais qu’il fallait le dire clairement."

Et d’ajouter : "Nous allons discuter. Ma porte est ouverte, ma main est tendue. (…) Notre objectif, c’est de travailler avec les partenaires sociaux bien entendu, et puis le moment venu avec le l’Assemblée nationale et le Sénat."

"La grève, on y a droit. Le blocage, on n'y a pas droit", rappelle Édouard Philippe

Comme à son habitude, le président du groupe Les Indépendants (proche du gouvernement), Claude Malhuret, a gratifié l’hémicycle d’une tirade remarquée. "Le baratin de la grève au service de tous n’est que le faux nez de la défense de privilèges corporatistes", lance le sénateur de l’Allier se voulant ainsi le porte-voix de "ceux qui n’ont pas de mégaphone et pas de pancarte". Soucieux de la bonne poursuite de cette réforme, Claude Malhuret a interrogé le Premier ministre sur "la détermination du gouvernement face aux blocages présents et annoncés" et sur d’éventuelles "nouvelles dispositions sur le service minimum garanti".

Pour le Premier ministre, les choses sont claires : "La grève, c’est constitutionnel, on y a droit. Le blocage, c’est inconstitutionnel, on n’y a pas droit". En revanche, sur la continuité du service public, Édouard Philippe affirme que le gouvernement est "déterminé à rappeler les principes échéants, à en compléter les dispositions nécessaires". Des compléments dont on ne sait rien pour le moment. Le Premier ministre a également profité de cette allocution pour envoyer une pique à peine masquée à Bruno Retailleau qui avait annoncé le dépôt d’une proposition de loi visant à instaurer un service minimum avant le début de la grève.

"Les grandes propositions qui interviennent la veille d’un mouvement de grève sont souvent des façons d’attirer l’attention du public sur un sujet et peut-être un peu moins une façon de régler durablement une question juridique délicate", rétorque le Premier ministre. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.