Réforme des retraites : la confiance est-elle rompue entre Édouard Philippe et Laurent Berger ?
Faute d'avoir pu s'entendre avec la CFDT, l'exécutif prend désormais le pari de l'opinion. Décryptage de la situation avec le journaliste du service politique de France 2 Guillaume Daret.
L'instauration progressive d'un âge d'équilibre de départ à la retraite à 64 ans, annoncée mercredi 11 décembre par Édouard Philippe, a suscité l'ire de la CFDT. "En coulisse, Laurent Berger est d'autant plus agacé qu'il a le sentiment qu'on n'était pas loin d'un accord possible. Mais l'âge pivot pour la CFDT est vécu 'quasiment comme une provocation'", explique le journaliste politique Guillaume Daret. "La relation de confiance est donc durement atteinte", poursuit-il sur le plateau du 8 Heures de France 2, jeudi 12 décembre.
Le pari risqué du gouvernement
"À Matignon, on savait que la CFDT dirait non à l'âge pivot, mais on a été 'un peu surpris par le ton très dur de Berger'", développe Guillaume Daret. Un proche d'Édouard Philippe s'agace du fait que la CFDT n'ait pas accepté la main tendue par Édouard Philippe. Le gouvernement, qui espérait le soutien des syndicats réformistes, a raté son coup. L'exécutif prend désormais le pari de l'opinion et du ras-le-bol des blocages. Un pari qui peut être gagné, mais qui s'avère risqué.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.