Edouard Philippe tente de désamorcer les contestations à venir. Le Premier ministre a mis en garde contre d'éventuels blocages "qui auraient pour objet de conserver des régimes particuliers" de retraite n'ayant "plus lieu d'être", en disant ne pas croire que les Français accepteraient de "les subir", dans un entretien au Journal du dimanche."Je prends la contestation au sérieux, sans désinvolture", indique le chef du gouvernement dans cette interview, alors que des grèves sont annoncées début décembre contre le projet de réforme des retraites. L'exécutif prévoit de fusionner les 42 régimes existants en un "système universel" par points à partir de 2025, en vertu d'une réforme "juste et redistributive", selon le Premier ministre."Je crois au dialogue social""Je crois au dialogue social. J'ai annoncé que j'étais prêt à négocier pour que la réforme préserve les droits acquis et les espérances légitimes. Mais je ne crois pas que les Français acceptent de subir des blocages qui auraient pour objet de conserver des régimes particuliers qui n'ont plus lieu d'être", estime-t-il.Plusieurs syndicats de la RATP, de la SNCF et des transports routiers menacent d'une grève "illimitée" à compter du 5 décembre pour s'opposer à ce projet. "Nous sommes prêts à négocier sur tout, même si les principes fondamentaux de la réforme sont connus", souligne le Premier ministre.