À quelques heures de l'annonce de la réforme des retraites par le Premier ministre, il y a les rencontres officielles et les concertations de l'ombre avec l'Élysée et Matignon. Ces dernières semaines et jusqu'à dimanche 8 décembre, les discussions se sont accélérées, avec notamment des contacts fréquents avec les cabinets du président et du Premier ministre. Mais depuis quelques heures, les appels des cabinets sont rares. "Ils veulent créer un effet de surprise, ils entretiennent l'attente", estime le dirigeant d'un syndicat réformiste. Le gouvernement a testé différents scénarios pour la réforme auprès de ses interlocuteurs, avec un manque d'efficacité, selon plusieurs syndicats.>> Perturbations, manifestations, réactions, trafic… Suivez en direct la grève du 11 décembre et les dernières informations ici.La retraite à 1 000 euros avant 2025 ?Des contacts tous azimuts, car l'exécutif tente d'élargir ses alliances. "On ne veut pas s'appuyer seulement sur la CFDT... Mais aussi sur l'Unsa et la CFTC", fait savoir un député de la majorité. Face à la contestation contre la réforme, l'Élysée pencherait sur le report de son application. Elle n'entrerait pas en vigueur en 2025, mais pourrait être décalée pour tout le monde d'une dizaine d'années. Selon un élu de la majorité, "il y a 8 chances sur 10 que ça passe". Pour tenter de calmer le jeu, l'exécutif pourrait prendre des gestes forts avant la mise en place de la réforme. "La retraite minimum à 1 000 euros pourrait être appliquée plus tôt, avant 2025", nous assure un ministre. Un gouvernement qui, dès mercredi, veut repartir à l'offensive. "On fait tapis. On mise tout sur demain, sinon c'est le retrait", commente un ministre. Mardi soir, une réunion doit se tenir à l'Élysée. Les derniers arbitrages devraient être rendus.