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Habitat participatif : les "Toitmoinous", une communauté intergénérationnelle

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Habitat participatif : les "Toitmoinous", une communauté intergénérationnelle
Habitat participatif : les "Toitmoinous", une communauté intergénérationnelle Habitat participatif : les "Toitmoinous", une communauté intergénérationnelle (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

A Villeneuve d'Ascq, près de Lille, des seniors se sont fait construire une maison blanche pour y passer leur retraite ensemble, au milieu des cris d'enfants. Ils ont créé une communauté qui mélange tous les âges. 

Dans la communauté des "Toitmoinous", chacun a son appartement mais il partage le jardin, un atelier, une buanderie, ou encore un studio pour les invités. Les résidents administrent eux-mêmes ces espaces collectifs.

On appelle ça "l'habitat participatif". Les anciens animent des ateliers. Les actifs font les courses pour les retraités. Tous s'entraident autant que possible. Dans la France du "papy boom", cette maison blanche expérimente un mode de vie plus autonome pour les seniors, une alternative inédite pour le grand âge. 

Régis et Françoise, 76 ans tous les deux, ont 4 enfants et 4 petits-enfants. Ils se sont mis en quête d'une solution alternative pour leur retraite. Le couple a troqué une maison de 110 mètres carrés avec jardin pour un appartement de 75 mètres carrés.

"Recréer des endroits où il y a du lien"

Au moment de sa retraite, Françoise avait une hantise : finir comme sa mère, à la charge de ses enfants. Pour elle, pas question de terminer seule et diminuée à la maison. Pas question non plus d'emménager en résidence senior. "On a réduit notre espace, démarche écologique si je puis dire. On a réduit notre espace et on l'a agrandi avec le collectif, les espaces communs", explique Françoise.

"Tous les gens qui sont là, c'est des gens que je n'aurais probablement pas rencontrés dans une vie ordinaire. Je pense que c'est vital pour la société de recréer des endroits où il y a du lien, où les gens se rencontrent, parlent et collaborent", ajoute Régis.

Bienveillance et entraide

Marie-Hélène, une ancienne prof d'anglais de presque 80 ans, est la doyenne des "Toitmoinous". Elle a vécu un demi-siècle à la même adresse avant d'arriver dans la communauté. Marie-Hélène habitait seule depuis la mort de son mari, un artiste photographe. Dès son arrivée, elle a noué des liens d'amitié très forts avec ses voisins. 

"Quand tu passes, il y a toujours quelqu'un avec qui tu as des contacts faciles", sourit la doyenne. Malgré d'inévitables bisbilles, la bienveillance et l'entraide restent de mise. Les enfants des "Toitmoinous" ne s'y trompent pas : l'immeuble est leur royaume et un réservoir inépuisable de grands-parents disponibles. 

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