Grand débat national : la suppression de jours fériés sur la table
Parmi les mesures sur la table pour répondre à la crise des "gilets jaunes", il y a la suppression de jours fériés, dont on n'a peu parlé.
Travailler un jour de plus pour financer la dépendance ? L'idée est de retour et elle partage les Français : "Moi ça ne me dérangerait pas du moment que je sais que cet argent va bien à la dépendance" ; "Déjà que l'on n'a pas beaucoup de congés, et en tant que maman, on en a besoin donc je pense que non, on ne comprendrait pas" ; "Ça revient au même, c'est toujours sur les mêmes que ça retombe". Une nouvelle journée de solidarité, à l'image de celle instaurée en 2004 à la Pentecôte. C'est la proposition du rapport sur le grand âge, remis au gouvernement début avril.
Hostilité de la majorité des Français
Une proposition soutenue par plusieurs ministres, à l'image de Jean-Michel Blanquer qui estime que "nous avons beaucoup de jours fériés au mois de mai". "Je ne pense pas que ce soit le remède à tous nos problèmes, mais c'est un sujet de réflexion auquel je reste ouvert", a ajouté le ministre de l'Éducation nationale au Parisien le 23 février. Le ministère de la Santé confirme que l'option est sur la table. Politiquement toutefois, la mesure pourrait être difficile à imposer. "On a déjà sondé les Français sur le sujet et on sait qu'ils sont radicalement hostiles à l'idée que l'on supprime leurs jours fériés", alerte Gaël Sliman, président de l'institut de sondages Odoxa. Supprimer un jour férié rapporte gros. En 2018, la journée de solidarité qui existe déjà devrait permettre de récupérer 3,19 milliards d'euros. De quoi financer des allocations pour les plus âgés et les personnes en situation de handicap, ainsi que les établissements pour les accueillir.
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