Désintox. Retraites : non, Emmanuel Macron n'est pas responsable de la baisse des pensions

Pour preuve, s'appuyant sur les travaux d'un collectif d'économiste anonymes, le Parisien livrait des comparaisons édifiantes.

Mathieu, né en 1961 partira à 64 ans avec 72,5% de son salaire. Avec la réforme Macron, son fils Mathias, né en 1990, partirait en 2054, avec 42 ans de carrière aussi, avec seulement 55,8% de son salaire. Les chiffres sont exacts, mais il est trompeur d'en faire reposer la faute sur la réforme à venir. Car si le taux de remplacement de Mathias sera plus faible que celui de son père, cela a d'abord à voir avec les réformes du passé.

Là où Mathieu a été épargné par les réformes des dernières décennies, son fils Mathias est lui directement concerné. Exemple avec la réforme Touraine de 2014 qui a allongé progressivement la durée de cotisations pour une retraite à taux plein. Elle a été portée à 42 ans pour Mathieu, mais à 43 ans pour Mathias. Le Fils connaîtra donc, à durée de carrière égale, une décote. Ainsi, si on décidait d'oublier toute réforme, et de ne rien changer du tout au système des retraites actuelles, Mathias partirait en 2054 avec seulement  59% à 64% de son dernier salaire. Loin de la retraite de son paternel.

La réforme à venir pourra, dans certains cas aggraver cet écart entre les générations. Mais elle n'est pas responsable, loin s'en faut, de sa totalité.

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