Les Français qui ont placé de l'argent dans une assurance-vie ont-ils intérêt à le placer plutôt dans un plan d'épargne retraite (PER) ? "On va sans doute leur promettre un meilleur rendement, puisqu'il est placé à long terme, jusqu'à la retraite. L'argent peut aller en bourse, qui a gagné 30% en cinq ans. Il y a plus de risques, le capital n'est pas garanti. À l'inverse, l'assurance-vie est plus souvent investie en obligations. Son rendement, de seulement 1,8% l'an dernier, ne cesse de diminuer. En réalité, rien n'empêche de mettre des produits sans risque dans son épargne retraite et de doper son assurance-vie dans des actions. Match nul, donc", explique le journaliste Jean-Paul Chapel sur le plateau du 20 Heures. Inégaux sur la disponibilité des sommes "Côté PER, il y a un avantage fiscal au moment de placer son argent. Le montant est déduit de ces revenus imposables. Une fois à la retraite, la rente est soumise à l'impôt dans les deux cas, mais avec un abattement de seulement 10% côté PER, contre 30 à 70% côté assurance-vie. L'assurance-vie bénéficie en prime d'un net avantage fiscal lors de la succession en cas de décès après l'âge de 70 ans", ajoute-t-il. Du point de vue de la disponibilité des sommes, c'est l'assurance-vie qui gagne. "Dans le PER, on s'engage à bloquer son épargne jusqu'à la retraite, sauf achat de résidence, chômage ou divorce, tandis qu'on peut la retirer à tout moment dans le cas d'une assurance-vie", conclut Jean-Paul Chapel.