"Le dimanche : tous fermés ou tous ouverts ! ", écrit ce dimanche le patron de Bricorama dans le JDD, s'adressant à François Hollande. Jean-Claude Bourrelier conteste l'interdiction qui lui a été faite d'ouvrir le dimanche, tandis que selon lui, ses concurrents directs sont eux en droit de travailler le dimanche.Reprenant la célèbre anaphore utilisée par le président dela République durant la campagne présidentielle de l'an dernier, Jean-ClaudeBourrelier se également montre offensif :"Moi, je ne suis pas président, mais croyant à notrepays, je m'aperçois que la loi des affaires n'est pas la même pour tous ", écrit le patron de BricoramaUne référence directe au fait que certains de sesconcurrents directs sont parfois en droit d'ouvrir le dimanche, conséquence dela loi Maillé qui pénaliserait les magasins Bricorama.Bricorama a d'ailleurs attaqué en justice ses concurrents.L'enseigne de bricolage a assigné le 23 novembre dernier dernier 24 magasins deCastorama et Leroy-Merlin en Ile-de-France, ouverts le jour du seigneur.Un feuilleton qui n'en finit pasUne semaine avant cette assignation, le tribunal de grande instance de Pontoise avait débouté, pour vice de forme, le syndicat Force ouvrière (FO), qui réclamait près de 37 millions d'euros à Bricorama. Lesyndicat reprochait à l'enseigne de bricolage de n'avoir pas respecté unedécision de justice lui ordonnant de ne pas ouvrir le dimanche.Le 31 octobre, la justice avait confirmé en appell'interdiction faite à à Bricorama d'ouvrir ses magasins le dimanche,confirmant une première décision prise en janvier 2012.Dans sa lettre de ce dimanche, le président-fondateur deGroupama évoque également les conséquences que pourrait avoir cette affaire sur ses salariés. "Moi je ne suis pas président, (...) vous allez me faire détester, et faire de moi un patron voyou", contraint de supprimer des emplois.Une référence cette fois à ses précédentes déclarations oùJean-Claude Bourrelier estimait ses pertes à 600 000euros de chiffre d'affaires par dimanche non travaillé. Un manque à gagner qui, selon lui, pourrait le contraindre à terme de licencier 500 salariés, menace t-il.