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Travail dominical : le patron de Bricorama écrit à François Hollande

Comme la semaine dernière, le président-fondateur de Bricorama a écrit ce dimanche une lettre ouverte au président de la République dans le JDD. Jean-Claude Bourrelier estime qu'en ne pouvant pas ouvrir le dimanche, son entreprise est lésée par rapport à ses concurrents directs. Il réclame donc que son magasin soit logé à la même enseigne.
Article rédigé par Nicolas Richaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

"Le dimanche : tous fermés ou tous ouverts ! ", écrit ce dimanche le patron de Bricorama dans le JDD, s'adressant à François Hollande. Jean-Claude Bourrelier conteste l'interdiction qui lui a été faite d'ouvrir le dimanche, tandis que selon lui, ses concurrents directs sont eux en droit de travailler le dimanche.

Reprenant la célèbre anaphore utilisée par le président de
la République durant la campagne présidentielle de l'an dernier, Jean-Claude
Bourrelier se également montre offensif :

"Moi, je ne suis pas président, mais croyant à notre
pays, je m'aperçois que la loi des affaires n'est pas la même pour tous
", écrit le patron de Bricorama

Une référence directe au fait que certains de ses
concurrents directs sont parfois en droit d'ouvrir le dimanche, conséquence de
la loi Maillé
qui pénaliserait les magasins Bricorama.

Bricorama a d'ailleurs attaqué en justice ses concurrents.
L'enseigne de bricolage a assigné le 23 novembre dernier dernier 24 magasins de
Castorama et Leroy-Merlin en Ile-de-France, ouverts le jour du seigneur.

Un feuilleton qui n'en finit pas

Une semaine avant cette assignation, le tribunal de grande instance de Pontoise avait débouté, pour vice de forme, le syndicat Force ouvrière (FO), qui réclamait près de 37 millions d'euros à Bricorama. Le
syndicat reprochait à l'enseigne de bricolage de n'avoir pas respecté une
décision de justice lui ordonnant de ne pas ouvrir le dimanche.

Le 31 octobre, la justice avait confirmé en appel
l'interdiction faite à à Bricorama d'ouvrir ses magasins le dimanche
,
confirmant une première décision prise en janvier 2012.

Dans sa lettre de ce dimanche, le président-fondateur de
Groupama évoque également les conséquences que pourrait avoir cette affaire sur ses salariés. "Moi je ne suis pas président, (...) vous allez me faire détester, et faire de moi un patron voyou", contraint de supprimer des emplois.

Une référence cette fois à ses précédentes déclarations où
Jean-Claude Bourrelier estimait ses pertes à 600 000
euros de chiffre d'affaires par dimanche non travaillé. Un manque à gagner qui, selon lui, pourrait le contraindre à terme de licencier 500 salariés, menace t-il.

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