Le groupe chimique Kem One en cessation de paiement
Alors que les chiffres du chômage, qui seront connus mardi à 18 heures, s'annoncent
catastrophiques, c'est un nouveau coup dur sur le front de l'emploi qui
s'annonce. Le groupe chimique Kem One a expliqué lundi aux salariés qu'il
allait déposer ce mardi une demande de cessation de paiement devant le tribunal
de commerce de Lyon.
Ce sont 1.300 emplois qui sont menacés, sur les 1.800 que
compte le groupe en France. Son activité s'étend essentiellement en PACA et
dans la région lyonnaise. Selon Philippe Lemarchand, délégué CGT de Kem One
dans les Bouches-du-Rhône "la défaillance de Kem One serait dramatique "
et il y aurait des conséquences sur toute la région, chez les fournisseurs et
les sous-traitants.
Un "désastre programmé" selon les syndicats
Ce groupe, né en 2012, est spécialisé dans le PVC. Il
affiche depuis plusieurs mois des comptes dégradés ce qui avait provoqué
l'inquiétude des salariés et des pouvoirs publics. En cause, notamment, les coûts
élevés de l'énergie et de l'éthylène – qui sert à la fabrication du PVC.
Les syndicats mettent aussi en cause la gestion du groupe par
Gary Klesch et évoquent un "désastre programmé ". Ils évoquent un
homme d'affaires qu'ils considèrent comme "un financier aux comptes
opaques".
Le tribunal de commerce de Lyon va désormais examiner la
demande de cessation de paiement qui ouvre la voie à une procédure de
redressement judiciaire. Une audience aura très prochainement lieu.
En
attendant, la direction a expliqué qu'elle ne ferait aucun commentaire. Les
salariés vont eux se retrouver en assemblées générales toute la journée sur les
sites du groupe à Saint-Fons dans le Rhône
et à Lavera dans les Bouches-du-Rhône.
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