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La femme du jour. Hortense Harang, bouquet d'initiatives

Chaque jour, Nathalie Bourrus raconte une femme. Un portrait, mais surtout une rencontre. Aujourd'hui, Hortense Harang, créatrice des Fleurs d'ici.

Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Hortense Harang (Les Fleurs d'ici).  (NATHALIE BOURRUS / RADIO FRANCE)

Prénom : Hortense. Nom : Harang. Age : 39 ans. Métier : chef d’entreprise, créatrice des Fleurs d’Ici. Pourquoi elle ? Parce que la phrase d’Emmanuel Macron lancée à un horticulteur ("Du boulot, je traverse la rue, je vous en trouve !"), et parce que cette femme travaille avec des horticulteurs.

La femme du jour : Hortense Harang, par Nathalie Bourrus

Alors, Hortense Harang… cette phrase d'Emmanuel Macron ?

Hortense Harang : Au-delà de la polémique, ça a pu choquer aussi parce que c’est un secteur très important, c’est un marché de 600 millions d’euros. Un très beau secteur, que l’on peut développer de façon intelligente.

[Et voilà Hortense partie ! Avec précision, chiffres à l’appui, sans note, tout dans la tête, cette femme au prénom de fleur vous emmène illico dans son projet. Il y a de la croyance dans sa façon d’en parler. Et on y croit. Hortense est une femme qui donne confiance. On a envie de la suivre, dans ce chemin pas toujours champêtre.]

C’est difficile quand on est une femme de parler argent, bilans, et à la fois de fleurs.

Ah bon, pourquoi ?

Parce que la fleur est assimilée à la femme derrière son étal. C’est aussi celle à qui l’on offre des fleurs.

C’est donc une histoire de femmes ?

[Elle acquiesce. Cette histoire de femmes, c’est la sienne. Celle de sa grand-mère, qui a perdu sa propre mère à l’âge de 2 ans, et qui s’est réfugié dans son jardin du Loiret. Sa mère à elle, qu’elle adore. Et celles de toutes les fleuristes indépendantes qu’elle veut aider.]

J’ai monté Les Fleurs d’ici. On est le premier réseau de fleurs, réseau éco responsable. On ne vend que des fleurs locales et de saison. Au début, je me levais à 4 heures du matin, et j’allais chez les horticulteurs autour de Paris.

[Quand on la regarde, avec son petit foulard chic, on a du mal à la croire. Mais si. Hortense Harang, elle est comme ça, elle y va. De même qu’en ce moment, elle va de partenaires financiers en mécènes, pour que la boîte se développe, encore et encore.]

Il faut être endurante, non ?

En troisième, j’étais dissipée, ma mère a voulu m’envoyer en pension. J’ai alors écrit aux plus grands lycées parisiens. Et j’ai été prise à Fénelon.

Impressionnant. Un mot pour la définir ? Intelligente. Car sous ses airs parfois un peu speed, Hortense Harang, comme elle le faisait en hypokhâgne, pèse ses mots, comme elle soupèse les bilans comptables de ses bouquets de fleurs.


Nathalie Bourrus, grand reporter depuis 20 ans à franceinfo, raconte avec sa plume aiguisée et sa voix chaude les tops et les flops, les rires et les larmes d’une femme. Un portrait, mais surtout une rencontre, du lundi au vendredi à 16h56 et 21h51.  

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