SNCF, contrôleurs aériens, raffineries... Le point sur les perturbations
Opposition à la loi Travail et revendications sectorielles entraînent des manifestations et des perturbations jeudi dans le secteur des transports et de l'énergie.
La guerre des nerfs continue entre le gouvernement et les opposants à la loi Travail, à huit jours de l'Euro, avec des grèves reconductibles qui devraient encore perturber les transports, jeudi 2 juin. Alors que des grèves persistent aussi dans les raffineries, les ports, les docks et dans le secteur de l'énergie, d'autres mouvements sociaux ont débuté lundi dans le secteur du traitement des déchets.
De nouvelles manifestations sont aussi prévues en région, notamment à Nantes (Loire-Atlantique), Rennes (Ille-et-Vilaine), Toulouse (Haute-Garonne) et Marseille (Bouches-du-Rhône) ainsi qu'à Paris. Voici un point sur les différents secteurs touchés par des mouvements sociaux.
A la SNCF, des conditions similaires à mercredi
A la SNCF, où les négociations sur le temps de travail des cheminots sont dans leur phase finale, la nouvelle grève, entamée mardi soir et qui a significativement perturbé le trafic mercredi, est la première à durée illimitée. Sa reconduction a été votée par toutes les assemblées générales. Conséquence : le trafic des trains est de nouveau perturbé jeudi matin.
Les conditions de trafic sont similaires à celles de mercredi avec seulement 40% des Transilien, 33% des Intercités et 50% des TER qui circulent. Selon la direction de la SNCF, 6 TGV sur 10 sont assurés, selon la compagnie.
A la RATP, un trafic quasi-normal
Du côté de la RATP, où débute jeudi une grève illimitée, le trafic était normal dans le métro, les bus et les tramways à 6 heures, selon un porte-parole. Seul le trafic des RER est perturbé par le mouvement social. Sur le RER B, 3 trains sur 4 sont prévus entre Gare du Nord et Saint-Rémy-lès-Chevreuses et Robinson ; 2 trains sur 3 sont maintenus en direction de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Premier syndicat de la RATP, la CGT appelle les agents de la régie à une grève illimitée à compter du 2 juin pour obtenir la réouverture des négociations salariales annuelles et le retrait du projet de loi Travail.
Dans les aéroports, quelques vols annulés
Côté ciel, le trafic sera légèrement perturbé jeudi, notamment à l'aéroport d'Orly et de Lille (Nord) où Air France a annulé 10% des vols en raison d'une grève des contrôleurs aériens répondant à un appel de la CGT-Fonction publique contre "l'inacceptable" loi Travail.
En revanche, deux syndicats de contrôleurs aériens dont le principal, le SNCTA, ont levé mercredi leur préavis de grève pour le week-end, après une réunion de négociation sur l'évolution des effectifs et des primes. Ils ont été rejoints jeudi matin par FO et la CFDT qui ont également levé leur préavis.
Raffineries et centrales à l'arrêt ou au ralenti
Du fait des grèves, six raffineries sur huit restent "à l'arrêt ou au ralenti", selon la CGT-Pétrole. Au terminal pétrolier du Havre (Seine-Maritime), qui approvisionne notamment les aéroports parisiens, la grève a été reconduite pour cinq jours.
Côté énergie, la CGT accentue son action avec un appel à la grève reconductible, tandis que la CFE-CGC Energies et l'Unsa Energies se joignent à la mobilisation jeudi. Un arrêt de travail allant d'une heure à une journée entière jeudi a été votée dans 16 des 19 centrales nucléaires françaises. Le mouvement de grève doit aussi affecter les centrales thermiques et hydrauliques, avec des baisses de charge.
Le traitement des déchets également touché
Le centre de traitement de déchets d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le plus important d'Ile-de-France, était bloqué mercredi, pour le troisième jour consécutif, tandis qu'à Nantes les deux usines d'incinération ont été temporairement bloquées pour réclamer le retrait de la loi Travail.
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