Réforme du Code du travail : les totems de la gauche remis en cause
Les débats s'annoncent houleux entre le gouvernement et sa majorité. La ministre du Travail s'en prend, dans sa réforme, à des fondamentaux de gauche.
La version intermédiaire du projet de Myriam El Khomri sur la réforme du Code du travail fait grincer à gauche. Parmi les mesures qui fâchent la majorité, le licenciement économique qui sera facilité. L'entreprise pourra ainsi licencier en cas d'une baisse des commandes sur plusieurs trimestres. Une mesure réclamée depuis longtemps par le patronat, même la droite n'avait pas osé. "Il n'y a pas de recul des droits, il y a en effet un changement d'ampleur qui est de renforcer la place pour la capacité d'adaptation au plus près, au niveau de l'entreprise", a justifié Myriam El Khomri.
Une réforme de droite ?
Le temps de travail sera assoupli. La durée maximale de la journée de travail passera à 12 heures. Les salariés pourront travailler jusqu'à 46 heures par semaine pendant seize semaines d'affilée, un simple accord dans l'entreprise suffira. "Ce n'est pas un texte social que j'attendais pour un gouvernement de gauche", regrette Benoit Hamon. Le contrat de travail pourra par ailleurs être modifié en cas d'accord majoritaire. Le temps de travail pourra être allongé de même que la rémunération pourra être baissée. En cas de refus, le licenciement du salarié sera légal.
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