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Manifestant éborgné en 2016 : un CRS renvoyé aux assises pour "violences volontaires" après un tir de grenade

Le policier doit être jugé pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente" sur Laurent Theron, un militant syndical SUD. L'avocat du CRS veut faire appel de cette décision.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Laurent Theron, un militant syndical SUD; avait été touché à l'œil lors d'une manifestation contre la loi Travail, le 15 septembre 2016 à Paris. (GREG SANDOVAL / AFP)

Un CRS a été renvoyé devant la cour d'assises pour y répondre d'un "lancer injustifié" d'une grenade de désencerclement, dont l'explosion a causé la perte d'un œil à un manifestant lors d'un rassemblement contre la loi Travail le 15 septembre 2016, a appris franceinfo de source judiciaire, mardi 21 mai, confirmant une information de l'AFP. Les juges d'instruction ont ordonné la mise en accusation par une ordonnance datée du 20 mai. L'avocat du CRS a annoncé vouloir faire appel de cette décision.

Ce policier de 50 ans doit être jugé pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente" sur Laurent Theron, un militant syndical SUD de 48 ans "définitivement aveugle de l'œil droit", selon l'ordonnance des juges d'instruction consultée par l'AFP. "J'ai entendu une forte détonation et, au même moment, mon œil m'a fait extrêmement mal", avait témoigné Laurent Théron à l'époque des faits. Il avait ensuite porté plainte et l'inspection générale de la police (IGPN) avait été saisie de l'enquête.

Après ce renvoi en cour d'assises, le syndicat Unité-SGP Police a annoncé à franceinfo qu'il allait saisir "immédiatement la garde des Sceaux et le ministre de l’Intérieur". Son secrétaire général Yves Lefebvre estime que "cette décision ne pourra que raviver le feu qui brûlait déjà entre le ministère de la Justice et celui de l’Intérieur". Il réitère sa demande "de création d’une juridiction spécialisée dans l’usage des armes par les forces de l’ordre".

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