Loi Travail : l'article 2 est "une régression assurée"
L'objet de la contestation contre la loi Travail est l'article 2 de la réforme, qui permettrait à l'entreprise, avec l'accord des salariés, de moduler son temps de travail. L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre en débattent ce mardi 31 mai dans le Grand Soir 3.
"L'article 2 de la loi Travail, qui fait plus de 50 pages, est une régression assurée", estime Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés. Et d'ajouter : "Il indique que les dispositions qui organisent le temps de travail sont fixées par accord d'entreprise ou, à défaut, de branches, et la loi n'intervient s'il n'y a pas l'un ou l'autre. C'est l'idée que le droit se fait à l'échelle des entreprises".
"Ce n'est pas du tout nouveau. Les accords d'entreprise ont été permis d'abord pour les sociétés en difficulté. Ils ont sauvé les chantiers navals de Saint-Nazaire par exemple", rappelle le rédacteur en chef des Échos Étienne Lefebvre.
"Faire confiance à la démocratie sociale"
Christophe Ramaux cite le président de l'Union des artisans, qui a déclaré que l'article 2 était "la course au dumping social".
Etienne Lefebvre explique que "pour signer un accord, il faut être deux. Les syndicats qui vont signer n'importe quoi, à la prochaine élection, ils sont morts. C'est ça la démocratie sociale. Les syndicats devront rendre des comptes".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.