Loi Travail : discussions tendues en vue à l'Assemblée nationale
Le texte décrié par les syndicats et une partie des Français est examiné par les députés à partir de mardi 3 mai. Jean-Christophe Cambadélis évoque un possible recours au 49-3.
Après la colère des syndicats et celle de la rue, un nouvel obstacle se dresse sur la route de la loi El Khomri : l'Assemblée nationale. Mardi, les députés débutent l'examen de la réforme du Code du travail. 5 000 amendements - presque un record - ont été déposés. Les discussions s'annoncent difficiles. La réforme, révisée ces dernières semaines, ne convainc pas tout le monde, y compris côté socialiste. En l'état, il lui manquerait une quarantaine de voix pour être adoptée. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, n'exclut pas un passage en force au micro de France 3 : "Dans la Ve République, il y a le 49-3. On peut l'utiliser. (...) Je remarque que le 49-3 a été utilisé par tous les gouvernements, et singulièrement par beaucoup de gouvernements de gauche".
"On peut s'attendre au pire"
Au sein de la majorité, les frondeurs ne sont pas les seuls à critiquer le texte. Des proches de Martine Aubry n'y sont pas favorables non plus. Ils rejettent notamment la primauté donnée aux accords d'entreprise sur les accords de branche et dénoncent une réforme facilitant les licenciements économiques. L'opposition, de son côté, était favorable au texte initial. Elle ne veut pas de cette nouvelle mouture, vidée de sa substance à ses yeux. "On peut s'attendre au pire pendant la discussion parlementaire", prévient Alain Juppé, candidat les Républicains à la primaire de la droite. L'examen doit durer deux semaines. Le vote est prévu le 17 mai.
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