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"Je ne respecterai pas l'interdiction de manifester" : le succès fulgurant d'une pétition en ligne

Lancée mercredi, la pétition compte déjà plus de 23 111 soutiens jeudi. Son initiateur a souhaité ainsi réagir aux menaces de l'exécutif d'interdire les manifestations hostiles à la loi Travail.

Article rédigé par Gaël Cogné
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Capture d'écran du site Change.org, le 16 juin 2016. (CAPTURE FRANCETV INFO / CHANGE.ORG)

Environ 15 000 adhésions en moins de 24 heures. Au lendemain du lancement de sa pétition, mercredi 15 juin, Jean-François Téaldi en est tout "étonné". Agacé par les menaces de Manuel Valls et François Hollande d'interdire les manifestations après les débordements liés aux défilés contre la loi Travail, le syndicaliste lance immédiatement sa pétition. "Pourquoi ne pas montrer individuellement, nommément, que s'ils font passer ce genre de choses, on descendra dans la rue quand même ?", se dit Jean-François Téaldi, qui vit à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). "J'ai un peu cherché le slogan" et puis l'ancien syndicaliste a trouvé ça : "Je ne respecterai pas l'interdiction de manifester."

"Dictature douce"

La pétition, qui permet de "susciter une réaction individuelle et publique", est lancée vers 15h30 sur le site change.org. Le journaliste honoraire la fait tourner sur Facebook et Twitter. Elle atteint vite les 1 000 signataires. "Avant le match, France-Albanie, hier, il y avait 3 000 personnes. Après le match, 4 000. Ce matin, c'était 5 000 et maintenant, au fil des heures, c'est exponentiel", explique-t-il à francetv info. A 16h30, jeudi, la pétition avait atteint 23 111 soutiens.

Au téléphone, Jean-François Téaldi s'agace : "Ils n'ont qu'à s'occuper des casseurs comme ils le font pour ceux de l'Euro." Le conseiller municipal PCF/FG de Cagnes-sur-Mer regrette que les médias ne parlent "que des casseurs", au détriment "des manifestations" et s'inquiète que "ce gouvernement, qui se dit de gauche, puisse envisager d'interdire une manifestation". Pour lui, "on glisse vers une dictature douce".

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