"Il n'y a pas un début de proposition" : Manuel Valls réplique à la tribune assassine de Martine Aubry
Le Premier ministre voit dans ce réquisitoire contre le gouvernement, publié mercredi et signé par une dizaine de figures du PS, "une remise en cause générale" de son action à Matignon.
Manuel Valls aura attendu une journée avant de répondre à la tribune assassine signée par Martine Aubry et 17 autres socialistes et écologistes dans Le Monde, mercredi. Mais sa réplique est cinglante : "Il n’y a pas un début de proposition", estime le Premier ministre, cité par le quotidien, jeudi 25 février. Le texte chargeait la politique du gouvernement, estimant qu'elle préparait "un affaiblissement durable de la France".
"Je suis chef du gouvernement, je n’écris pas des tribunes de proclamation", balaye Manuel Valls au sujet de ce texte, qui attaque notamment la déchéance de nationalité et le projet de réforme du Code du travail. Ce que le Premier ministre interprète comme "une remise en cause générale, globale" de son action à Matignon.
"Je ne néglige pas et je ne minimise pas"
"Cette tribune a un avantage : cela oblige tout le monde à clarifier et à assumer", estime Manuel Valls, qui y voit l'œuvre d'une gauche "du XIXe siècle". Il en profite pour lancer une pique aux signataires : "Je ne néglige pas et je ne minimise pas, et il y a sans doute d’autres soutiens. Mais parmi les signataires, on est dans la primaire de 2011." Outre la maire de Lille, le texte a notamment été signé par Benoît Hamon, Daniel Cohn-Bendit et Christian Paul.
Jeudi matin, sur RTL, Martine Aubry avait maintenu ses critiques contre le gouvernement. Selon elle, "il était temps de dire un certain nombre de choses". Au sujet de ses cosignataires, elle estimait que "ce ne sont pas des frondeurs, mais des progressistes pour notre pays qui a tant d'atouts".
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