Manifestations contre la loi Travail : 26 personnes interpellées dans toute la France

Plus de 200 rassemblements se sont déroulés dans toute la France, à l'appel de l'intersyndicale.

Des manifestants affrontent les forces de l\'ordre, dans la fumée des grenades lacrymogènes, à Paris, le 9 avril 2016.
Des manifestants affrontent les forces de l'ordre, dans la fumée des grenades lacrymogènes, à Paris, le 9 avril 2016. (JOEL SAGET / AFP)
Ce qu'il faut savoir

De violents heurts opposent manifestants et forces de l'ordre, samedi 9 avril, en fin de parcours du cortège parisien contre la loi Travail. "Affrontements violents à Nation lors de la manifestation, jets de projectiles et dégradations de mobilier urbain", a confirmé la préfecture de police de Paris. Trois policiers ont été blessés dans la capitale. 

Des heurts à Paris, Rennes et Nantes. Plusieurs personnes ont été blessées, à Rennes, lorsque des personnes cagoulées ont tenté de forcer un passage vers le centre historique, bloqué par les forces de l'ordre. A Paris, 400 casseurs, en tête du cortège, ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre place de la Nation. A Nantes, des dégradations ont été commises sur des vitrines de banques notamment. Au total, 26 personnes ont été interpellées dans l'Hexagone, indique le ministère de l'Intérieur.

Déjà un mois de contestation. Depuis le 9 mars, les partisans d'un retrait du texte ont organisé cinq journées d'action, dont deux réunissant les jeunes et les travailleurs. La dernière journée unitaire, le 31 mars, a réuni entre 390 000 et 1,2 million de manifestants à travers la France. En organisant cette fois la mobilisation un samedi, les syndicats espèrent "élargir le mouvement aux familles, à toutes les populations qui ne sont pas forcément en capacité de se mobiliser la semaine", selon Virginie Gensel, membre de la direction de la CGT.

La "Nuit debout" prépare son "40 mars". En soirée, ce sont les rassemblements citoyens "Nuit Debout" qui prendront le relais, prévus dans près de 60 villes françaises. Depuis le 31 mars, le mouvement s'est réuni tous les soirs sur la place de la République, à Paris, avant de s'étendre progressivement. "Nuit debout" dépasse largement les seuls opposants à la loi travail : réfugiés, mal-logement, précarité, exercice de la démocratie, tout y est débattu.

 Le projet de loi poursuit son parcours législatif. Les députés de la commission des Affaires sociales ont terminé l'examen du texte, y apportant des modifications, notamment sur les mesures les plus polémiques : clarification des licenciements économiques, accords dits "offensifs", référendums d'entreprises... Prochaine étape : le texte sera débattu dans l'hémicycle à partir du 3 mai.

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #TRAVAIL

22h15 : La confrontation entre le gouvernement et les manifestants dure depuis déjà deux mois. Pourtant, les lignes ont bougé, à commencer par l'idée qu'il puisse y avoir des négociations. Les rencontres avec les syndicats se sont multipliées. Pour quel résultat ? France 2 nous rafraîchit la mémoire.


(FRANCE 2)

20h17 : J'ai mal à ma ville, Nantes privée de carnaval... Je devais y emmener ma fille pour son premier carnaval. L'impression que maintenent à chaque manifestation ça dégénère et ce dès le début. Cela nuit au mouvement initial et à une ville où il fait bon vivre

20h17 : Dans les commentaires, @anonyme, un internaute nantais, déplore le report de la nuit du Carnaval, à cause des tensions de fin de manifestation contre la loi El-Khomri.

19h47 : @anonyme C'est exact. Le photographe Emmanuel Boissier, qui l'a amené à l'hôpital, raconte que les grenades explosaient à hauteur de visage, à cause des tirs tendus des policiers. Il publie une photo de son collègue blessé.

19h46 : Un journaliste à Rennes aurais recu une bombe à lacrymogene sur la tete?

19h42 : D'après la CGT, les chiffres en baisse dans les cortèges ne sont pas le signe que la Loi Travail commence à être acceptée. "Le nombre de manifestations recensées, plus de 200, montre que la détermination ne faiblit pas", insiste le syndicat.

19h20 : Ca me débecte. Aucun respect pour le matériel urbain payé par la communauté !

19h19 : Quel courage pour ces voyous encagoules qui frappent et ne revendiquent rien d'autres que le désordre er la haine

19h19 : Je pense aux commerçants(es) qui sont les victimes injustes de ces affrontements sans oublier les services d'ordre déjà bien épuisés depuis le 13 novembre 2015. Les politiques font gronder le peuple qui s'excite contre...le peuple. C'est encore plus injuste !

19h19 : De nombreuses réactions aux débordements qui ont conclu la manifestation contre la Loi Travail.

19h16 : @anonyme Le débat avait déjà eu lieu lors de la Manif pour tous. La police utilise des compteurs manuels, les organisateurs font des calculs mathématiques, et d'après une commission indépendante (mise en place par le parquet de Paris), c'est la police qui est dans le vrai.

19h15 : Bonsoir comment sont calculés le nombre de manifestants par la police et les organisateurs car je suis toujours étonnée de l'écart entre les chiffres ? Et qui croire ? Merci

19h03 : Des stigmates du passage des manifestants, à Nantes. A noter que les tensions qui persistent dans la ville ont entraîné le report du carnaval de nuit.

18h55 : Le mobilier urbain a particulièrement souffert à Nantes. Les photos des dégradations circulent sur les réseaux sociaux.

18h50 : Le château de Nantes dans le brouillard

18h50 : Un de nos internautes, @Jul1 nous envoie cette photo du château de Nantes, au milieu des gaz lacrymogènes.

18h37 : Sur Twitter, Eric Ciotti (député LR) dénonce "la complaisance" du gouvernement face aux casseurs.

18h36 : D'après une journaliste du Monde, le calme est revenu place de la Nation.

18h42 : Bilan des manifestations par le ministère de l'Intérieur : environ 120 000 manifestants dans toute la France, 26 interpellations.

18h30 : A Rennes, certains manifestants parlent de 19 blessés parmi eux, information que dément la police, tweete une journaliste de M6. Les forces de l'ordre disent compter 4 blessés dans leurs rangs. 8 personnes ont été interpellées.

18h28 : Michel Cadot indique qu'une personne a été blessée parmi les manifestants, et que la police a interpellé neuf manifestants, parmi les casseurs, et que ce chiffre pourrait augmenter quand les affrontements cesseront.

18h27 : 18 000 à 20 000 personnes ont manifesté à Paris selon la police, 110.000 selon les syndicats.

18h27 : "Le bilan de ces opérations est de 3 blessés, assez légers heureusement, du côté des forces de l'ordre", poursuit Michel Cadot, qui souligne le comportement "exemplaire et plein de professionnalisme" des policiers.

18h25 : "La manifestation s'est déroulé dans des conditions correctes, avec un ordre de dispersion donné par les organisateurs à 17h15 en raison des violences place de la Nation. En tête de cortège, un groupe de 300 à 400 militants extrémistes, qui ont participé à la manifestation avec la volonté d'en découdre avec les forces de l'ordre", indique Michel Cadot, le préfet de police de Paris.

18h22 : @Ben La manifestation a rassemblé entre 4 400 et 15 000 participants, selon la police ou les organisateurs. Ambiance bon enfant dans l'ensemble, même s'il semble que le siège du PS local a été ciblé par des manifestants.

18h20 : Des nouvelles de la manifestation à Lyon?

18h17 : C'était à prévoir. En raison des incidents entre casseurs et forces de l'ordre à Nantes, le Carnaval de Nuit est reporté, indique Presse Océan. Ce défilé, préparé depuis des semaines, est reporté, indique la maire de Nantes dans un communiqué..

18h09 : Ceux qui sont là pour caillasser sont la honte de la France. On peut exprimer son mécontentement dans le calme.

18h09 : Gageons que ceux qui se font matraquer après avoir balancé ces projectiles, vont se plaindre dans les médias de la méchanceté des CRS !

18h09 : C'est malheureux d'en arriver là... La violence appelle la violence... Un sentiment de révolte gagne du terrain face à la frustration de l'insatisfaction populaire et aux violences policières.

18h09 : Vos réflexions sur les débordements entre manifestants et CRS, place de la Nation.

18h00 : Une incertitude pèse sur le maintien du défilé nocturne du Carnaval de Nantes, un évènement important de la vie nantaise. La situation reste tendue entre manifestants, casseurs et forces de l'ordre, indique Presse Océan.

17h56 : Après avoir filmé les "Nuit Debout" avec son téléphone, Rémy Buisine propose un Periscope au coeur du nuage de gaz lacrymogène de la place de la Nation.

17h41 : Un deuxième CRS a été blessé par tir de "mortier", indique la préfecture de Paris sur son compte Twitter.

17h36 : Des photos de manifestants plus apaisés, devant le magnifique palais des Papes d'Avignon (ils enchaîneront ensuite sur une Nuit Debout devant ce lieu enchanteur).

17h34 : Ce qui reste du cortège est dévié vers le boulevard Voltaire, tous les accès à la place de la Nation sont gardés par des policiers.