MBA : les pièges à éviter
Rien de tel qu'un MBA pour booster un CV et donner un coup d'accélérateur à votre recherche d'emploi ou à votre évolution professionnelle. Pour autant, avant de vous lancer dans un Master of Business Administration, mieux vaut anticiper certains pièges, afin d'assurer un bon retour sur investissement à votre formation.
MBA : un choix stratégique
Véritable pari sur l'avenir professionnel, le Master of Business Administration a connu un essor considérable en France au cours des dernières années. À l'heure actuelle, une étude Xerfi-Precepta recense 277 programmes de formation. Or, derrière ce chiffre se cachent de nombreuses disparités : tous les MBA ne se valent pas. Pour assurer un bon retour sur investissement à ce diplôme, le candidat doit garder en tête l'objectif du MBA : préparer la prise d'une très haute fonction alliant management et stratégie.
Dans ces conditions, inutile de se lancer dans une démarche coûteuse sur tous les plans sans un plan de carrière mûrement réfléchi et anticipé à 360°. Plusieurs questions doivent être posées : quelles perspectives de carrière immédiatement après le MBA ? Quel retour sur investissement objectif sur le plan du salaire ? Quelle reconnaissance de cette formation par les recruteurs ? Autant d'interrogations qui permettent d'éviter le piège d'un MBA choisi pour de mauvaises raisons, et qui se révèlera être un investissement désastreux, et surtout contre-productif.
Les mauvaises raisons de faire un MBA
La prolifération des formations supérieures MBA oblige les recruteurs à faire une distinction entre les titulaires de ce prestigieux diplôme, en commençant par les motivations de chacun. Voici un palmarès des plus mauvaises raisons de se lancer dans un MBA :
- le MBA placebo, afin d'échapper à une entreprise au climat déplaisant et aux perspectives sans envergure ;
- le MBA sans aucune expérience professionnelle dans un job, dès la fin des études, qui dénote d'un manque de maturité et surtout d'un manque de recul concernant l'objectif du Master of Business Administration ;
- le MBA par dépit, qui s'apparente à une ligne supplémentaire sur le CV sans pour autant s'inscrire dans un projet cohérent ;
- le MBA « virage à 180° », à contre-courant du parcours antérieur et en contradiction manifeste avec l'esprit de ce diplôme, censé accompagner une évolution de carrière vers des fonctions de direction générale ;
- le MBA irréaliste, qui pense combler une lacune professionnelle mais ne réussira qu'à souligner les incohérences du parcours professionnel et son inadéquation avec les buts traditionnellement poursuivis par cette formation en top management ;
- le MBA inadapté au projet professionnel, par exemple dans le cas d'un poste ne nécessitant aucune dimension internationale, et ne justifiant pas l'investissement financier indissociable du Master of Business Administration.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.