Cet article date de plus de deux ans.

La pauvreté "ne baisse plus" depuis 35 ans en France, la grande pauvreté "persiste", selon un rapport de l'Observatoire des inégalités

4,8 millions d'habitants en France vivaient sous le seuil de pauvreté en 2020, selon l'association qui dénonce un pays "qui laisse persister" la grande pauvreté. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Rassemblement à l'occasion de la journée mondiale des pauvres en 2021. (FRANCOIS CORTADE/Radio France)

"Après des décennies de recul, cela fait déjà 35 ans que la pauvreté ne baisse plus en France", déplore mardi 6 décembre l'Observatoire des inégalités. Dans son troisième rapport sur la pauvreté en France, l'association indique que la pauvreté s'est tout de même "stabilisée depuis le début des années 2000", concernant chaque année "entre 6,5% et 8,5% de la population".

"500 000 pauvres de plus" en 20 ans

Selon l'Insee, 4,8 millions de personnes étaient pauvres en 2020 en France. Cela signifie qu'elles vivent sous le seuil de pauvreté fixé à 50% du niveau de vie médian, soit 940 euros par mois pour une personne seule. Si la France compte "500 000 personnes pauvres de plus" par rapport au début des années 2000, "la pauvreté n'explose pas", selon l'Observatoire des inégalités qui établit ses calculs proportionnellement à la croissance de la population.

>>> Le recul dans la lutte contre la pauvreté en France est "sans précédent", selon le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits humains et l'extrême pauvreté

En revanche, l'Observatoire des inégalités pointe une France qui "laisse persister" la grande pauvreté et "les situations les plus indignes". "300 000 personnes sont sans domicile", "entre 2 et 4 millions font appel à l'aide alimentaire", et "les revenus des plus pauvres sont très inférieurs au seuil de pauvreté". L'association précise : "Ils se résument aux 500 euros procurés par le RSA, voire encore moins puisque les jeunes sans ressources de moins de 25 ans, les demandeurs d’asile, les sans-papiers ou les habitants de Mayotte n’ont droit qu’à un montant encore plus faible, voire à rien du tout."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.