Les salariés qui enchaînent les contrats courts sont la cible de la réforme de l'assurance-chômage. Cette réforme a été suspendue mardi 22 juin par le Conseil d'État. Mais pour le gouvernement, la réforme est juste retardée de quelques mois. "Le point positif, c'est que le Conseil d'État ne remet pas en cause la réforme de l'assurance-chômage. Ce que nous dit le Conseil d'État, c'est qu'il considère que ce n'est pas le bon moment pour changer le mode de calcul de l'allocation chômage, parce qu'il considère que la situation économique est incertaine", a affirmé la ministre du Travail, Élisabeth Borne, mardi sur RTL. Un contre-temps pour le gouvernementLe Conseil d'État tranchera sur le fond à l'automne. Les syndicats, eux, espèrent enterrer définitivement cette réforme. "Ce nouveau mode de calcul n'est pas bon, et il n'est pas bon non plus que le gouvernement s'entête à vouloir le mettre en place", revendique Michel Beaugas, secrétaire confédéral Force Ouvrière. Cette décision du Conseil d'État est un contre-temps fâcheux pour le gouvernement, à moins d'un an de l'élection présidentielle, selon la journaliste Anne Bourse, présente sur le plateau du 19/20 de France 3 : "Le gouvernement enchaîne les mauvaises nouvelles. Deux jours après un échec aux élections régionales, il subit un sérieux revers sur la réforme emblématique de l'assurance-chômage. Déjà, en novembre dernier, cette réforme avait été censurée."