Assurance chômage : pas de négociation "immédiatement" (Elysée)
La négociation aura lieu "la négociation sur le sujet viendra le moment venu, pas immédiatement". Sans contester l’idée d’une refonte de l’assurance chômage, évoquée "sans tabou, ni posture" par Emmanuel Macron dans les colonnes du JDD ce week-end, l’Elysée a donné sa position lundi matin. Tout en reconnaissant qu'il "y a bien un problème de déficit", l'Elysée a rappelé que cette "question relève de la responsabilité des partenaires sociaux en lien avec l'Etat" et qu'une "date a été fixée pour un nouveau rendez-vous en 2016".
"Il n'y a pas lieu dans l'immédiat de renégocier quoi que ce soit et d'ailleurs, ce n'est pas possible ", a renchéri le ministre du Travail, François Rebsamen.
Le ministre de l’Economie aurait donc mis la charrue avant les bœufs, dans le but, diront certains, d’amadouer Bruxelles alors que la France s’apprête à remettre mercredi à la Commission européenne son plan budgétaire pour 2015.
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Une maladresse mais un problème à poser
En marge du Conseil national du PS qui se tenait dimanche à la Mutualité, Jean-Christophe Cambadellis a écarté toute arrière-pensée mais jugé les déclarations du ministre de l’Economie maladroites. "Je ne dirais pas qu'il ait commis une faute politique, mais son propos a été maladroit ", a-t-il notamment commenté. "Cette formule est dommageable car elle gâche une partie de son interview qui parlait de la nécessité d'une relance européenne. Et c'est ça le vrai sujet", a-t-il encore dit lundi matin sur France Info. La sortie d’Emmanuel Macron sur l’assurance chômage relèverait donc de la "phrase mal ajustée " selon la président PS de l'Assemblée national Claude Bartolone, d’une "petite maladresse de vocabulaire ", a renchéri la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, n’a pas hésité lui à défendre son collègue de Bercy sur le fond : "Il constate ce que chacun constate : c'est que le régime de l'assurance chômage est en déficit de 4 milliards d'euros (...) Il faut y remédier sans tabou ni posture ", a-t-il dit sur France 5. "Après, je crois que le problème est un problème de calendrier et puis aussi une responsabilité des partenaires sociaux qui le co-gèrent", a-t-il ajouté. Qui le co-gèrent avec le gouvernement. "Le calendrier, c'est de la responsabilité du chef de l'Etat ", a-t-il encore dit. "Il faudra poser le problème " de ce déficit.
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