Artisanat : à la découverte des porcelaines au bleu d’Arras
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Christelle Perrier est la dernière à faire de la porcelaine au bleu d’Arras. Cette peinture au cobalt marque les pièces d’un bleu intense, comme à l’époque de Robespierre, où les bourgeois s’offraient de la vaisselle personnalisée. "Je garde l’âme de ces motifs du XVIIIe siècle. C’est ma mission", assure Christelle Perrier, qui conserve l’âme des sœurs Belmer. En 1770, ces commerçantes créent des porcelaines à la main. Deux siècles plus tard, le peintre Caudron fait revivre cet art, qui se transmet de repreneur en repreneur.
"Une poudre d’oxyde de cobalt"
C'est désormais au tour de Christelle Perrier de perpétuer la technique du bleu d’Arras, un savant mélange de pigment et d’huile. "C’est une poudre d’oxyde de cobalt (…) qui va devenir bleu dans mes fours, à très haute température", explique cette passionnée. Mélangé à l’essence de lavande, le voilà prêt à peindre. Après une cuisson à 1 300°C, les créations révèlent leur éclat. L’artiste peint sur commande pour les entreprises, les associations ou les particuliers.
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