ArcelorMittal rouvrira un haut-fourneau à Dunkerque à la mi-janvier

Fermé depuis août, un des hauts fourneaux de l'usine de Dunkerque d'ArcelorMittal pourrait rouvrir d'ici la mi-janvier,
à la faveur, assure-t-on côté direction, d'une "légère reprise d'activité " en Europe.
Mardi, un délégué CGT du producteur européen d'acier, Philippe Collet, a indiqué que le haut-fourneau numéro deux, d'une capacité d'un million de tonnes par an,
allait redémarrer le 20 janvier. L'arrêt de ce dernier, initialement prévu pour
maintenance, avait été prolongé plusieurs semaines en raison de la faiblesse
des commandes.

Redémarrage prévu vers le 17 janvier

En "arrêt programmé de maintenance " depuis
août 2012, il devrait redémarrer "lorsque les conditions de marché le
permettraient ", a précisé ArcelorMittal dans une déclaration envoyée à
la presse, probablement "au cours de la semaine du 17 janvier 2013 ".

Le groupe, qui a investi 8 millions d'euros pour la
maintenance du haut-fourneau, explique sa décision par "une légère
reprise technique en Europe du fait d'un phénomène de restockage de l'acier
chez les clients lié à la faiblesse des stocks ". "La demande
d'acier européenne reste largement inférieure aux niveaux d'avant crise.
Cependant, nous constatons une légère reprise technique au début de cette année ", a assuré le directeur général d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine.

La CGT salue l'annonce

Côté CGT, on a salué dès mardi cette perspective, qui tranche
avec le contexte actuel de morosité économique et de réduction d'activité du
géant des mines et de l'acier, en déplorant toutefois que l'annonce soit liée à
"la fermeture de Liège et Florange ".

Après un affrontement de plusieurs mois avec le gouvernement
français, ArcelorMittal a en effet procédé à plusieurs arrêts et fermetures
d'usines, notamment l'arrêt définitif des hauts fourneaux de Florange, en Moselle.
La centrale syndicale espère donc que ce redémarrage permettra au site de
retrouver 100% de son activité, ce qui pourrait permettre, selon elle, à une
centaine d'intérimaires de revenir y travailler.