Face aux patrons, le ministre de l’Économie a déclaré que la France ne pouvait aller mieux en travaillant moins.
C'est ce qui s'appelle provoquer un tollé. "La gauche a pu croire à un moment que la politique se faisait contre les entreprises ou au moins sans elles, que la France pouvait aller mieux en travaillant moins, c’était des fausses idées", a lancé le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, face aux patrons. S'il affirme aujourd'hui qu'il ne parlait pas des 35 heures mais bien du temps de travail, la petite phrase passe mal dans les rangs du parti.
Les Français divisés
En France, les avis sur les 35 heures, sont mitigés. Martin Kieffer, 56 ans, manipulateur en radiologie, se réjouit d'avoir quelques jours de repos supplémentaires : "On est beaucoup sous tension, physiquement aussi, avec du travail de jour, de nuit, de week-end, avec des cadences assez importantes, donc de pouvoir prendre ces jours ça donne une petite bulle d'oxygène", confie le fonctionnaire.
Mais pour Soraya Belkacem, 44 ans et gérante d'un café, les 35 heures sont surtout un casse-tête : "Il y a des jours où on ne pourra faire travailler les salariés que deux heures car il n'y aura pas d'affluence et puis d'autres jours où on va avoir besoin de 10 heures d'affilée car ça ne va pas s'arrêter. C'est très compliqué de savoir combien d'heures on a besoin d'eux", lance la gérante.
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