Electricité de France a démenti lundi "catégoriquement" tout projet de hausse de ses tarifs

Selon Les Echos, l'entreprise publique envisage en cinq ans une hausse de l'ordre de 24 % de ses tarifs (15 % hors inflation) pour financer ses investissements.

La question d'une hausse des prix pour financer les investissements avait été soulevée en juillet dernier par le prédécesseur de Henri Proglio à la tête de l'électricien, Pierre Gadonneix.

L'affaire avait coûté son poste à ce dernier.

La direction d'EDF serait "très remontée" contre le projet de loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité dévoilé la semaine dernière, croit savoir Les Echos. "Pour le gouvernement, le débat qui s'ouvre sur la réforme de l'électricité exclut une discussion sur les tarifs", ajoute le journal.

EDF "a préparé un projet alternatif. Le groupe y demande notamment 'de la visibilité sur les prix', confirme la direction. C'est-à-dire des assurances sur l'évolution à moyen terme tant des tarifs pour les particuliers que des prix auxquels l'entreprise va devoir vendre une partie de son courant nucléaire à ses concurrents", rapporte Les Echos.

Principal argument de l'entreprise publique pour justifier cette forte hausse des tarifs: de massifs investissements dans le nucléaire. "Cette année, ils vont plus que doubler par rapport à 2004, pour atteindre 7,5 milliards d'euros", rapporte le quotidien économique.
EDF prévoit par ailleurs "24 milliards d'euros de dépenses pour prolonger la durée de vie de ses centrales".

Dans le même temps, certaines rumeurs font état de la fin prochaine des tarifs réglementés.

Dans ce contexte, la hausse possible des tarifs d'EDF pourrait entraîner une autre polémique, plus policienne celle-là: celle de l'augmentation du nouveau président, Henri Proglio, qui a obtenu une hausse de 45 % de son salaire.