EDF : un administrateur opposé au projet nucléaire Hinkley Point démissionne
C'est la deuxième démission au sein d'EDF liée à Hinkley Point, après celle, début mars, du directeur financier.
"Etant administrateur proposé par l'Etat actionnaire, je ne souhaite pas cautionner plus longtemps une stratégie que je ne partage pas", a écrit Gérard Magnin, administrateur d'EDF depuis novembre 2014, dans une lettre de démission.
L'administrateur quitte son poste, juste avant la réunion d'un conseil d'administration censé donner ou non son feu vert au projet Hinkley Point, qui prévoit la construction de deux réacteurs EPR en Grande-Bretagne. Un départ qui ne remet pas en cause la tenue de ce conseil d'administration.
Trop de nucléaire, pas assez de transition énergétique
Gérard Magnin dénonce "le centre de gravité d'EDF (qui) se déplace encore davantage vers le nucléaire", lui qui imaginait "que la période de mutation profonde des systèmes énergétiques partout dans le monde serait propice à une réorientation de la stratégie d'EDF vers une transition énergétique, que la loi devait accélérer dans notre pays".
Plusieurs salariés actionnaires, de nombreux ingénieurs et surtout les syndicats s'inquiétaient d'un calendrier très serré pour la mise en place du projet et craignaient d'importants risques financiers et industriels en cas de précipitation.
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