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EDF repousse le rachat de British Energy

Le groupe français EDF aurait dû officialiser aujourd'hui son projet stratégique de rachat du groupe britannique d'électricité British Energy, validé hier soir par son conseil d'administration. Mais l'entreprise en a écarté l'idée, temporairement, pendant la nuit.
Article rédigé par franceinfo
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Un accord entre l'électricien français et l'entreprise britannique semblait imminent. Avec à la clé une offre de 15 milliards d'euros. . Selon une source proche du dossier, les administrateurs d'EDF "ont proposé une offre de rachat de British Energy". Une offre qui concerne la part du gouvernement britannique dans British Energy, soit 35,2% du capital.

Mais pendant la nuit, EDF a annoncé que "les conditions permettant un développement majeur" en Grande-Bretagne n'étaient "pas réunies", semblant renoncer au rachat.
EDF a tenu tôt ce matin une conférence de presse, indiquant un bénéfice net semestriel en baisse (de 12,2%) mais sans mentionner une seule fois le dossier British Energy.
Tandis qu'à Londres, l'électricien britannique a confirmé ce matin dans un autre communiqué vendredi que “des discussions avancées avec une partie se sont poursuivies sans aboutir à un accord à ce jour”: “Une nouvelle annonce sera faite en temps voulu. Il ne peut y avoir aucune certitude que ces discussions aboutissent à une offre faite pour British Energy”.

Alors que le gouvernement britannique a donné son feu vert cette année à la construction de nouvelles centrales dans le pays, British Energy est convoitée car elle exploite déjà huit des dix sites nucléaires britanniques. EDF, mondialement reconnu en matière de nucléaire civil, a toujours été donné comme favori sans s'être jamais vraiment déclaré. Un des autres favoris possibles, l'Espagnol Iberdrola, avait officiellement jeté l'éponge à la mi-juin.

A noter aussi, au chapitre des grandes manoeuvres dans l'énergie européenne, que le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, a profité de sa conférence de presse ce matin pour faire une mise au point sur le le litige avec l'électricien espagnol Iberdrola, précisant qu'EDF n'avait “pas l'intention de prendre une position significative” dans le groupe espagnol. Le Français et l'Espagnol sont en litige depuis qu'EDF a reconnu en février qu'il était intéressé par le marché énergétique espagnol et qu'il s'était penché sur le cas d'Iberdrola, ce qui a alimenté les spéculations sur une éventuelle opération d'achat.
_ L'Espagnol a riposté par un véritable tir de barrage, attaquant le Français en justice et devant les instances européennes, en l'accusant de concurrence déloyale.

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