EDF rachète l’énergie solaire au rabais

Pour la deuxième fois depuis le début de l’année, le gouvernement a donc avalisé une baisse de tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque. Une baisse de 12% à compter du 1er septembre.

Cette mesure épargne les "petits producteurs résidentiels", c'est-à-dire les particuliers dont la puissance produite est inférieure à 3 kWc, soit environ 30 m2 de panneaux. Pour eux, le tarif reste inchangé à 58 centimes d’euro par kilowattheure.
_ Au-dessus de ce niveau, tous les producteurs d’électricité solaire (centrales solaires au sol, panneaux intégrés au bâti, etc.) sont visés. Notamment les professionnels du secteur, qui s’inquiètent de plus en plus pour l’avenir de leur filière, mais aussi les agriculteurs pour qui l'installation de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments agricoles constitue un complément de revenu.

Eviter la hausse de la facture

Il s’agit d’éviter le "problème de surchauffe" que Jean-Louis Borloo évoquait début juillet : le parc de panneaux solaires français a été multiplié par 10 en deux ans. Il était de 81 mégawatts fin 2008, il sera de 850 MW fin 2010. Et les projets en chantier viendront encore ajouter 3.000 MW.

Le tarif de rachat est fixé par un arrêté des ministères de l’Energie et de l’Economie. Le mécanisme de rachat de l’électricité est financé par l’ensemble des consommateurs par le biais de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), réglée avec la facture d’électricité.
_ Et si l’on en croit un rapport de l’Inspection générale des finances, si les tarifs de l’électricité photovoltaïque n’avaient pas diminué, la facture moyenne d’un foyer se chauffant à l’électricité aurait augmenté de 60 euros par an.

Gilles Halais, avec agences