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Des timbres plus chers dès le 1er janvier

L'Autorité des télécoms a autorisé, ce vendredi, la Poste à augmenter ses tarifs de 5,2% en moyenne par an pendant quatre ans. Une hausse qui pourrait être encore plus forte le 1er janvier prochain.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La Poste a été autorisée par l'Autorité des télécoms à augmenter ses tarifs le 1er janvier prochain. © MaxPPP /Simon Daval)

Acheter un timbre coûtera désormais plus cher. Confrontée à des difficultés, la Poste a reçu, ce vendredi, le feu vert de l’Autorité des télécoms (Arcep) pour augmenter ses tarifs postaux de 5,2% en moyenne par an, sur la période 2015-2018.

L'Arcep a également décidé d'instaurer un "plafond annuel" qui permet à l'entreprise française d'utiliser dès le 1er janvier 2015 jusqu'à 50% de l'enveloppe globale prévue sur l'ensemble des quatre ans. En clair, l'augmentation des tarifs pourrait être encore plus forte au 1er janvier 2015.  Jusqu'à présent, la hausse annuelle était de 1%. 

Le nombre de plis a baissé de 5,5% en 2013

L'entreprise publique avait demandé au régulateur de pouvoir appliquer dès 2015 une nouvelle hausse annuelle équivalente à l'inflation majorée de 3,5%, compte tenu de la chute des volumes de courrier qui plombe ses performances. Selon l'Arcep, le nombre de plis a baissé de 4,3% en moyenne de 2008 à 2012 et de 5,5% l'an dernier. Un recul qui devrait se poursuivre sur la période 2015-2018.

  (La hausse du prix du timbre depuis 1971. © IDE)

Une décision qui risque d’accroitre la chute du courrier

Une décision qui a provoqué l’ire des deux premiers syndicats, la CGT et SUD. "La Poste et l’Etat s’apprêtent à faire les poches des Française", a déclaré Bernard Dupin, dans un communiqué. Pour SUD, l’entreprise "se tire une balle dans le pied". "Augmenter les tarifs reviendra à encourager les grands clients à accélérer leur désengagement du courrier physique, à franchir un point de non retour."

La CFDT reste, de son côté, plus mesurée. Pour son secrétaire fédéral, Alain Barrault, cette hausse va permettre de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’entreprise. Mais elle risque, dans le même temps, d’accroitre la chute du courrier.

La Poste a indiqué "prendre acte" de cette décision. Elle n'a cependant pas encore détaillé les augmentations qu'elle compte pratiquer, ni quels tarifs seront concernés. 

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