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Des perturbateurs endocriniens dans des produits de beauté, selon l'UFC-Que Choisir

L'association de consommateurs attire notamment l'attention sur deux produits, le dentifrice Colgate Total et le gel douche Nivea Water lily & oil - le premier contient une dose de triclosan susceptible d'effet sur la thyroïde, le second du propylparaben à dose élevée.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Jusque dans les produits d'hygiène et de beauté.. On savait que les perturbateurs endocriniens se nichaient partout - dans les jouets pour enfants, les emballages alimentaires, les produits d'entretien, les peintures, les meubles... - on apprend qu'il y en a aussi dans les produits de beauté, selon l'UFC-Que Choisir. Sous forme de conservateurs, d'antibactériens, de filtres solaires et d'émollients ajoutés.

Voilà qui fait un peu tache, au moment où l'Organisation mondiale de la santé et le Programme des Nations-Unies pour l'environnement considérent désormais les perturbateurs endocriniens comme une menace mondiale pour la santé, à cause de leur impact sur la fertilité ou les troubles neurocomportementaux.

Même à faible dose, les molécules peuvent avoir un effet hormonal. Ainsi du dentifrice Colgate Total : les mesures de l'UFC-Que Choisir ont révélé une teneur en triclosan susceptible d'effet sur la thyroïde. Quant au gel douche Nivea Water lily & oil, l'association de consommateurs y a trouvé du propylparaben à une dose supérieure à la recommandation du Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs, le CSSC.

Attention à "l'effet cocktail"

Ce qui est assez peu rassurant, c'est que si l'Europe prend bien en compte les risques liés à l'utilisation de telle ou telle substance, elle ne s'intéresse pas à ce que l'UFC appelle l'effet cocktail - plusieurs molécules qui, prises séparément, ne sont pas dangereuses, mais qui, en s'ajoutant, le deviennent.

L'UFC le constate ainsi avec le triclosan, dont les teneurs sont acceptables sur les dentifrices et les déodorants pris isolément, "mais qui atteingent un niveau de risque significatif pour une utilisation combinant les deux produits" . Idem pour le propylparaben, "retrouvé dans pas moins de neuf familles de produits cosmétiques et d'hygiène (un déodorant, un shampoing, un dentifrice, un bain de bouche, deux gels douche, six laits corporels, trois crèmes solaires, trois rouges à lèvres, quatre fonds de teint, quatre crèmes visage...)" .

L'association de consommateurs demande donc de diligenter de nouvelles recherches indépendantes sur l'impact de ces molécules sur le long terme et, sans attendre, de renforcer le cadre réglementaire en prenant en compte l'effet cocktail. Elle demande enfin d'obliger les professionnels à réaliser des étiquetages complets sur la composition réelle de leurs produits.

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