Des dizaines de millions d’euros pour les producteurs de fruits
Les producteurs dénonçaient la lenteur de la réaction gouvernementale et l’absence de mesures concrètes pour fait face à la crise des fruits ? Voici donc la "réponse immédiate" du ministre de l’Agriculture. "Il y aura plusieurs millions d'euros d'argent public à disposition", annonce Bruno Le Maire lors d’un déplacement ce mardi dans les Pyrénées Orientales, le plus gros producteur de pêches françaises. Une mesure qui devrait permettre aux exploitants de rembourser une partie des emprunts ou de supporter les prélèvements et cotisations des exploitations. On ne connaît pas encore le montant exact de cette enveloppe. Le ministre de l’Agriculture s’est engagé à la chiffrer d’ici le 7 septembre prochain "en fonction des besoins".
Deuxième annonce destinée à calmer la colère des producteurs français : "Ceux qui jouent avec le calibrage des fruits, ceux qui jouent avec les prix en n'ayant pas de bon de commande seront sanctionnés dans les semaines à venir", lance Bruno Le Maire. Une façon de pointer du doigt la grande distribution mais aussi les exportateurs espagnols soupçonnés de passer la frontière sans véritable commande et de brader leur cargaison à des prix modiques.
_ Bruno Le Maire prévoit par ailleurs de demander aux banques de soutenir la profession en étalant ou en reportant des échéances de prêts: "Il ne serait
pas normal que les banques que nous avons aidées en 2008 n'aident pas les
producteurs en difficulté".
Au-delà des mesures immédiates, "il faut être capable d'apporter des réponses de fond" , ajoute le ministre. Un plan de sortie de crise est dans les tuyaux. Il sera dévoilé le 7 septembre et apportera une "réponse conjoncturelle, structurelle et européenne". Et le dernier point est sans doute le plus important. Selon les calculs de la FDSEA des Pyrénées-Orientales, le coût direct d'une heure de travail est de 11 euros pour un producteur de pêches français quand il est au maximum de 4 ou 5 euros pour un Espagnol. La FNSEA réclame notamment des allégements de charges. "Il faut aligner tout cela", confirme a demi mot Bruno Le Maire.
Antoine Krempf, avec agences
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