Le Sénat effectue un contrôle à Bercy pour "obtenir des réponses" sur la "dégradation" du déficit public
Le rapporteur général de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, se trouve jeudi 21 mars à Bercy pour effectuer un contrôle des informations officielles sur le déficit public de 2023, qui devrait être plus élevé que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement. Thomas Cazenave, le ministre chargé des Comptes publics, a reconnu jeudi sur franceinfo qu'il serait "supérieur à 5%" du produit intérieur brut (PIB).
"Ce contrôle sur pièces et sur place (...) vise à obtenir communication de l'ensemble des notes et documents produits par les services de Bercy et expliquant cette dégradation et à obtenir des réponses aux nombreuses questions qu'elle pose", précise un communiqué de la commission des finances du Sénat.
"Depuis quand cette dégradation est-elle connue ? Quelle en est l'ampleur exacte ? Quels en sont les facteurs (moindres recettes, dépenses en hausse) ? Quel impact sur la trajectoire de redressement (...) qui semblerait à première vue intégralement remise en cause ?", énumère le communiqué.
Le chiffre définitif du déficit publié mardi
"Le manque patent d'informations à disposition du Parlement marque encore une fois le mépris dont il fait l'objet de la part du gouvernement", estime la commission des finances sénatoriale, qui dit s'être lancée dans ce contrôle après des révélations dans la presse sur "une dégradation sans précédent" du déficit.
Le chiffre définitif du déficit 2023 ne sera publié que mardi par l'Insee. Mais depuis quelques jours, la pression monte sur le gouvernement, qui avait déjà reconnu début mars, par la voix du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, que le déficit public serait "significativement" au-dessus de l'objectif de 4,9% du PIB en 2023.
Sur franceinfo, Thomas Cazenave a expliqué que ce ralentissement était notamment dû au "ralentissement" économique de la Chine, à la guerre en Ukraine et à des difficultés de "partenaires" comme l'Allemagne.
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