Déficit public : les élus locaux méritent "de l'écoute et du respect", répond Catherine Vautrin à Bruno Le Maire
Les élus locaux méritent "de l'écoute et du respect", répond Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, à l'ancien ministre des Finances Bruno Le Maire, qui a tenu en partie pour responsables les collectivités territoriales du dérapage du déficit public. Elle était l'invitée de l'émission "Ma France" sur France Bleu jeudi 26 septembre.
Le 2 septembre, Bruno Le Maire a envoyé un courrier aux parlementaires dans lequel il dénonçait "l'augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités territoriales", qui "pourrait à elle seule dégrader les comptes 2024 de 16 milliards d'euros".
"Je vais être extrêmement claire là-dessus, répond Catherine Vautrin. Je suis encore aujourd'hui conseillère municipale et conseillère communautaire. J'ai présidé un exécutif et je connais l'engagement des élus sur la maîtrise budgétaire." La nouvelle ministre du gouvernement Barnier assiste jeudi au congrès des régions de France à Strasbourg et explique que "les régions ont un enjeu majeur d'investissement et leurs dépenses sont des dépenses d'investissement". Selon elle, l'État et les collectivités ont "évidemment une responsabilité en partage et ça commence par le respect, surtout pas jeter qui que ce soit à la vindicte", tacle-t-elle. Elle "salue l'engagement des élus sur le sujet", pour qui elle a "un infini respect".
"La première réponse, elle est apportée par le maire"
"Je sais ce qu'est le travail d'un maire d'une commune de moins de 100 habitants qui, évidemment, avec son conseil municipal, est 24 heures sur 24, 365 jours par an au service de ses concitoyens quand il se passe un truc, explique-t-elle. La première réponse, elle est apportée par le maire. Et ça, ça mérite de l'écoute et du respect".
Elle conclut qu'on "ne peut pas d'un côté, la main sur le cœur, dire il n'y a plus d'élus et de l'autre côté, ne pas se poser la question de pourquoi est-ce que quelqu'un ne veut plus s'engager ? C'est pour ça qu'il faut être très vigilant", avertit Catherine Vautrin.
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